Le Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science met à l’honneur 20 chercheuses africaines.
Chaque année, le Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science récompense des chercheuses africaines, pour l’excellence de leurs travaux scientifiques. Pour la treizième édition, 15 doctorantes et cinq post-doctorantes ont été récompensées et mises à l’honneur, le premier décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, lors de la cérémonie de remise de prix. Sélectionnées parmi 425 candidatures par un jury présidé par le Professeur Aggrey Ambali (directeur de la coopération technique et du financement des programmes au sein de l’Agence de développement de l’Union africaine, AUDA-NEPAD), les 20 Jeunes Talents 2022 ont été récompensées pour l’excellence de leurs recherches ce 1er décembre à Abidjan. Elles sont originaires de 16 pays dont le Niger, le Togo et le Tchad représentés pour la première fois cette année.
« Les femmes scientifiques sont des exemples de courage, de résilience, de persévérance, d’intelligence, de force ; et j’ai le terrible sentiment qu’en tant que société nous leur avons fait défaut. Le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science est une récompense pour les sacrifices faits et l’occasion, pour le monde, de découvrir des femmes au talent exceptionnel », a rappelé Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal.
Ces 20 scientifiques du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science investissent de nombreux domaines de recherche, et s’engagent pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes à travers l’Afrique et le monde : sécuriser et augmenter les récoltes agricoles pour combattre la pauvreté et la faim, enrayer des maladies comme le paludisme, mieux gérer et préserver les ressources naturelles et vitales, renforcer la sécurité des populations face aux risques de catastrophes naturelles ou encore développer des biopolymères pour l’industrie. Par leur engagement et leur excellence scientifique, ces jeunes femmes sont un atout décisif pour le développement du continent. Surtout que la part des scientifiques africains parmi les chercheurs mondiaux est seulement de 2,5 %.
Les 20 Jeunes Talents 2022 rejoignent la communauté́ des 181 chercheuses qui ont été soutenues et honorées par le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne Pour les Femmes et la Science depuis sa création en 2010. Initiés en 2000, les programmes nationaux et régionaux Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science de la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’UNESCO, permettent de remettre chaque année près de 250 dotations dans plus de 110 pays. Le palmarès du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022
Pour les Femmes et la Science est :
Afrique australe
Bibi Nausheen JAFFUR, doctorante en sciences de l’ingénieur et de la technologie – « Production de biopolymères à partir de fibres végétales » – Île Maurice
Beauty MAKAMURE, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Séquençage du génome entier pour la détection de la résistance aux médicaments contre la tuberculose au Zimbabwe » – Zimbabwe
Brenda NAMUMBA, post-doctorante en sciences de la matière – « Utiliser les télescopes précurseurs du SKA pour percer les mystères de l’univers » – Zambie
Lovasoa Rina RAHARINAIVO, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « La pollution plastique et ses alternatives à Madagascar » – Madagascar
Bibi Yusra RUHOMALLY, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la dynamique de consommation de drogues à l’aide du modèle NERA » – Île Maurice
Afrique centrale
Assia Aboubakar MAHAMAT, post-doctorante en sciences de l’ingénieur et de la technologie – « Développement de matériaux de construction écologiques en Afrique subsaharienne » – Tchad
Nora NGANYEWO, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Génétique et invasion par le Plasmodium falciparum en Gambie » – Cameroun
Afrique de l’Est
Julliet KIRUI, doctorante en sciences formelles – « Classification de la qualité de l’eau à l’aide de l’apprentissage ensembliste et de l’Internet des objets » – Kenya
Geraldin M. W. LENGAI, post-doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Développement de fongicide botanique pour la gestion des parasites de la tomate et de la pomme de terre » – Kenya
Ruth MWANGI, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Biopesticides contre la dégradation des tomates post-récolte » – Kenya
Ange Cynthia UMUHIRE, doctorante en sciences de la matière – « Prédire et prévoir la météo spatiale au Rwanda » – Rwanda
Bezalem Eshetu YIRDAW, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la mortalité infantile à l’aide d’un réseau bayésien multi-niveaux » – Éthiopie
Afrique de l’Ouest
Iveren ABIEM, post-doctorante et sciences de la vie et de l’environnement – « La séquestration de carbone dans la forêt afromontagnarde » – Nigeria
Winifred Ayinpogbilla ATIAH, post-doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Prévision des crues saisonnières au Ghana » – Ghana
Farida BOUBE DOBI, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « La gestion des eaux souterraines au Niger » – Niger
Awa Bousso DRAMÉ, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Sciences géospatiales et intelligence artificielle pour la surveillance des côtes en Afrique de l’Ouest » – Sénégal
Olyvia Gwladys FADEYI, doctorante en sciences de l’ingénieur et de la technologie – « Chaîne de valeur des champignons comestibles et autonomisation financière des femmes rurales au Bénin » – Bénin
Adjata KAMARA, doctorante en sciences de la vie et de l’environnement – « Développement de biopesticides contre la pourriture post-récolte de l’igname » – Côte d’Ivoire
Oluwatosin OGUNDOLIE (née AKINWALE), doctorante en sciences formelles – « Prévision des inondations au Nigeria » – Nigeria
Mawulolo YOMO, doctorante en Sciences de la vie et de l’environnement – « Dynamique de l’intrusion de l’eau de mer dans le bassin sédimentaire côtier du Togo » – Togo