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22/01/2024
Temps de lecture : 5 min
Certains comptent les calories, mais combien sommes-nous à compter les particules de plastique ingérés ? On pense souvent à tort que la pollution par le plastique commence au moment du déchet. En réalité, la pollution plastique commence bien plus tôt, dès sa fabrication produisant des micro et nanoplastiques (MNPs) tout au long de son cycle de vie.
Cette pollution persiste des siècles après nos usages, qu’il s’agisse de plastique recyclé ou de plastique vierge. Comment s’en protéger, comment diminuer notre exposition dans un monde dominé par le plastique ?
Chaque individu est concerné par cette question. Que nous soyons consommateurs actifs de plastique ou non, l’omniprésence du plastique nous touche et nous impacte tous.
Vous avez probablement déjà entendu dire que chaque semaine, nous ingérons l’équivalent plastique d’une carte de crédit. Pensez à l’impact cumulatif sur toute une vie.
Mais d’où provient tout ce plastique ? En grande partie, des articles en plastique, recyclés ou non, que nous utilisons dans notre vie quotidienne.
Lorsque nous marchons avec des baskets en plastique (ou plastique recyclé) à chacun de nos pas, nous générons des micro et nanoplastiques par l’abrasion de nos semelles sur le sol. Idem à chaque fois que nous roulons à vélo, les pneus en plastique contribuent également à la libération de ces particules.
Même des gestes simples, comme se brosser les dents peuvent ajouter à cette empreinte plastique.
En effet, la plupart des brosses à dents (y compris celles en bambou) ont des poils en nylon, donc en plastique.
Au-delà des produits en plastique vierge ou recyclé présents dans notre quotidien, qui nous exposent régulièrement à cette pollution, les microplastiques et nanoplastiques sont également présents dans l’air, les nuages et l’eau.
Ainsi, nous les ingérons, les respirons et les absorbons quotidiennement, même lorsque nous ne sommes pas conscients d’être en train d’en toucher, d’en utiliser ou pensons qu’il n’y a aucun risque que nous soyons en train d’en consommer.
La question se pose donc : quel est l’impact de cette production massive sur notre environnement et sur nous-même ?
Les émissions de gaz à effet de serre provenant du cycle de vie des plastiques contribuent grandement au changement climatique.
Par ailleurs, un corpus croissant d’études nous éclaire aujourd’hui sur le sujet de l’impact de cette pollution plastique sur l’humain. On a trouvé du microplastique dans le sang, le cerveau, les poumons, les selles, le placenta et le lait maternel.
On sait que les microplastiques peuvent ainsi endommager les cellules humaines, mais aussi s’accrocher aux membranes externes des globules rouges et limiter leur capacité à transporter l’oxygène.
Des liens de cause à effet ont été établis entre le plastique et les problèmes d’infertilité et d’immunité ou encore l’augmentation de maladies chroniques, comme le diabète, l’obésité, la maladie de Crohn, la maladie de Parkinson, l’endométriose, les maladies cardio-vasculaires, le cancer du sein ou du côlon. Cette pollution invisible est devenue une question de santé publique.
Face à cette urgence sanitaire, il est impératif de prendre des mesures fortes pour éradiquer cette pollution, en réduisant drastiquement la production de plastique et en mettant fin au recyclage du plastique.
Si certains vous disent que recycler c’est mieux que rien, sachez-le : c’est entièrement faux. Recycler, c’est pire que tout concernant le plastique. Le recyclage est présenté comme un remède miracle mais la réalité est tout autre. Il est crucial de comprendre que le processus de recyclage du plastique (mécanique ou chimique) contribue au problème.
En effet, le plastique recyclé ne garantit pas l’innocuité du produit, au contraire cela augmente la toxicité du matériau et contribue davantage à la pollution plastique.
Des études ont démontré que le plastique recyclé est plus nocif en raison des substances chimiques qu’il contient, résultant du processus de recyclage, mettant ainsi en danger notre santé, et en particulier celle des femmes qui utilisent de nombreux produits cosmétiques (qui contiennent, pour majeure partie, du plastique…).
Il est temps de cesser de considérer le plastique comme un produit que l’on peut remettre en circulation soit par le recyclage soit par le réemploi.
Il faut bien comprendre qu’en matière d’économie circulaire le reconditionnement des matières toxiques n’est ni vertueux, ni désirable, ni souhaitable.
Le plastique en est le premier exemple. Chacun comprend bien que reconditionner un matériau toxique dans l’objectif de le remettre en circulation encore et encore, sur plusieurs cycles, n’annule en rien sa toxicité et pire, dans ce cas précis, l’entretien et en multiplie les effets néfastes.
L’impact du plastique sur notre économie, notre société est colossal. La production mondiale est passée de 2 millions de tonnes en 1950 à plus de 460 millions de tonnes aujourd’hui.
Plus de la moitié de tous les plastiques jamais produits l’ont été depuis l’an 2000, signifiant que notre consommation a radicalement augmenté au cours des deux dernières décennies.
Les emballages à usage unique, principalement fabriqués pour être utilisés puis jetés après une brève période, représentent à eux seuls environ 158 millions de tonnes.
Le secteur textile représente quant à lui environ 62 millions de tonnes. Ces chiffres démontrent clairement notre obsession pour le plastique.
Près de 40% des articles en plastique sont destinés à la poubelle en moins d’un mois après leur acquisition.
Les emballages et l’industrie textile sont les deux premiers pourvoyeurs de cette inflation aussi funeste qu’exponentielle.
Face à ces chiffres astronomiques, on prend véritablement conscience de la croissance exponentielle de notre dépendance au plastique.
Pour véritablement faire face à la problématique des déchets plastiques, une approche globale et multifacette s’impose, englobant la réduction à la source, l’innovation dans les matériaux et les technologies de production et surtout l’éradication définitive une fois ce plastique devenu déchet.
Comment diminuer notre exposition à la pollution plastique dans un monde dominé par le plastique ? Comment s’en protéger ?
Voici nos 5 conseils à suivre pour commencer l’année en prenant de bons réflexes pour se protéger de cette pollution omniprésente, et malheureusement souvent invisible :
Une étude datant de Février 2020, a révélé pour la première fois que la libération directe de microfibres des vêtements dans l’air en raison de l’usure est d’égale importance que pour les rejets dans l’eau.
Rosalie Mann
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