5 conseils d’Erwan Le Bronec (onepoint) pour définir sa stratégie numérique responsable
(contenu abonné) Quelle approche pour définir sa stratégie numérique responsable ? Comment réussir à évaluer le niveau d’écoconception et d’accessibilité de son site internet ou de son application ? Quels outils mettre en place pour accélérer la prise en compte de votre stratégie RSE ? Suivez les conseils d’Erwan Le Bronec, Partner Communauté Sud Ouest chez onepoint, entreprise experte de la transition numérique...
(contenu abonné) Quelle approche pour définir sa stratégie numérique responsable ? Comment réussir à évaluer le niveau d’écoconception et d’accessibilité de son site internet ou de son application ? Quels outils mettre en place pour accélérer la prise en compte de votre stratégie RSE ? Suivez les conseils d’Erwan Le Bronec, Partner Communauté Sud Ouest chez onepoint, entreprise experte de la transition numérique.
Conseil 1 – Comprendre les enjeux d’un numérique plus responsable
Le numérique consomme aujourd’hui à l’échelle mondiale plus de 10% de notre électricité et est responsable de plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre avec un risque d’être multiplié par 3 d’ici 2050 si rien n’est fait (source).
En effet, l’explosion de nos usages numériques (notamment la vidéo) a pour conséquences la croissance du trafic de données mais surtout la multiplication de nos équipements numériques individuels (dont IoT : Internet of Things). Ces dizaines de milliards d’équipements représentent 79 % de l’empreinte carbone du numérique, environ 16 % des centres de données et seulement 5 % des réseaux (source).
De plus, le numérique est source de tensions géopolitiques ; de non-respects des droits humains ; d’inégalités de connexion avec 1 personne sur 6 n’utilisant pas Internet par manque d’équipement, de connaissance ou d’accès (source) ; d’addiction ou encore de harcèlement.
Le numérique responsable est l’application des principes du développement durable et de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) aux activités numériques en trouvant un équilibre entre enjeux économiques, environnementaux et sociaux dans toutes les dimensions du numérique, et ce dans une vision à long terme. C’est trouver le bon dosage, afin de créer un monde connecté répondant aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
On pense souvent que le numérique responsable consiste uniquement à améliorer les impacts du numérique (Green IT / écoconception, accessibilité et éthique numérique) en oubliant que le numérique peut aussi être un vecteur de progrès et d’innovations en faveur de nos transitions positives (IT for Green, IT for Good).
Il faut également garder à l’esprit que plus de « 78% des salariés (étude de 2021) choisiraient, à offre équivalente, de travailler pour une entreprise engagée pour la transition écologique ». Le numérique responsable faisant partie intégrante de la transition écologique, il est une source d’opportunités en matière d’attractivité et de marque employeur.
Conseil 2 – Structurer sa stratégie numérique responsable
Les entreprises, tout autant que le gouvernement et les citoyens doivent se saisir de ces enjeux, se les approprier et actionner les leviers à leurs dispositions. Pour cela, il est nécessaire de bien comprendre également l’écosystème dans lequel on évolue, tant interne qu’externe :
Interne : évaluation de la maturité de son entreprise en se questionnant sur ce que nous faisons déjà (cartographie de l’existant) et pourrions faire à l’avenir ; évaluation de son empreinte environnementale numérique
Externe : compréhension des obligations réglementaires en vigueur applicables à son entreprise ou autres référentiels et normes actuelles (loi REEN, RGAA ; RGESN ; ISO ; AFNOR…); rapprochement auprès des acteurs experts du sujet (INR, collectif GreenIT, NégaOctet, MiNumEco, Cigref, Boavizta, et bien d’autres …); recensement des parties prenantes à impliquer par la suite
L’entreprise peut par la suite réfléchir à la définition de sa stratégie numérique responsable pour trouver le juste équilibre entre la sobriété numérique, la réduction de la fracture numérique et la bonne santé de son entreprise.
Une manière de constituer sa stratégie est de commencer par bien comprendre les ordres de grandeurs d’impacts et complexité de ses actions afin d’identifier les « quick wins », c’est-à-dire les actions les moins difficiles à mettre en œuvre mais ayant un maximum d’impact (l’allongement de la durée de vie des équipements numérique en est un, avec par exemple : « utiliser un smartphone 5 ans au lieu de 3 ans permet de réduire son empreinte carbone de 31% », (source). Une fois les objectifs définis, des actions plus ou moins courts termes et suivant les thématiques (voir conseil 5) peuvent être définies.
Si l’entreprise possède déjà une stratégie RSE, il faudra veiller à ce que la stratégie numérique responsable soit alignée afin de rester en cohérence avec les objectifs de développement durable de l’entreprise.
Conseil 3 – Sensibiliser et engager vos parties prenantes
Que nous parlions de fournisseurs, de clients, de partenaires ou de salariés, une entreprise engagée doit faire rayonner ses valeurs et convictions auprès de toutes ses parties prenantes et par des moyens adaptés.
59% des entreprises estiment que moins d’1/4 de leurs salariés sont impliqué.es dans leur démarche RSE (source).
En donnant la possibilité à ses salariés de se former, de comprendre et prendre part aux actions déclinées de sa stratégie RSE (dont numérique responsable), l’entreprise peut insuffler une réelle dynamique positive. Pour cela il est nécessaire dans un premier temps de bien identifier les différents profils (persona) au sein de son entreprise et construire un plan de sensibilisation, formation et communication adapté et progressif pour tous.
Onepoint s’est engagé à former la majorité de de ses collaborateurs à un socle RESET*sur les 12 prochains mois avec des premières notions sur le changement climatique, la RSE, l’éthique ou encore le numérique responsable. En tant que cabinet de conseil architecte des grandes transformations des entreprises et des acteurs publics, nous avons créé un référentiel unique appelé « RESET Scorecard » afin de nous questionner et nous rendre compte des leviers d’actions possibles sur la RSE au cours de nos projets.
Conseil 4 – Mesurer pour mieux piloter
Comme toute stratégie qui se déploie et se veut durable, il est nécessaire d’avoir en amont défini les indicateurs pertinents pour pouvoir analyser les résultats des actions menées et les adapter du mieux possible pour atteindre les objectifs fixés. Ces indicateurs peuvent être définis selon l’échelle (entreprise, service/entité, projet) ou encore la thématique analysée.
Dans un second temps il vous faudra également réfléchir à l’intégration de ces indicateurs dans vos outils de pilotage d’entreprise. Mieux vaut commencer par un outil simple et accessible plutôt que de vouloir à tout prix une solution multifonctions et sur-mesure qui prendra du temps à implémenter dans votre entreprise au risque de ne jamais réellement se lancer.
A l’échelle d’une entreprise, voici une première liste de thèmes sur lesquels agir (bonnes pratiques détaillées à retrouver ici :
Stratégie et Gouvernance
Sensibilisation et Formation
Mesure et Evaluation
Réduction des achats
Achats durables
Usage administration et paramétrages
Services numériques
Salle serveur et centre de données
Fin d’usage
Conseil 5 – Agir et pérenniser
Pour pérenniser nos actions et atteindre nos objectifs communs de sobriété, chacun d’entre nous doit faire évoluer ses habitudes en intégrant à son rythme et suivant ses possibilités les bonnes pratiques devenues réflexes, dans son mode de vie personnel et professionnel.
S’appuyer sur une dynamique de collectif en vous rapprochant de vos associations internes et/ou référents/ambassadeurs peut s’avérer indispensable pour relayer la stratégie, les actions associées et faire durer la démarche. La motivation d’un collectif passe également, comme l’explique Hugo Deschamps ethnologue au sein de onepoint (source), par le mimétisme organisationnel auprès des dirigeants d’entreprise qui se doivent donc d’incarner le mouvement de transition écologique et sociale d’une entreprise.
Pour finir, un accompagnement au changement est plus facilement adopté avec une approche positive. En valorisant vos actions et célébrant vos victoires, petites ou grandes, le sentiment d’appartenance n’en sera que plus grand.
*Responsabilité Economique Sociale Environnementale et Technologique, déclinaison et appropriation de la RSE par onepoint
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