6 conseils de Thomas Busuttil (R3 Group) pour agir pour une mode régénératrice
(contenu abonné) Le fondateur et directeur général de R3 Imaginable (filiale de R3 group), cabinet de conseil en stratégie de transition écologique des entreprises, livre à The GOOD en avant-première les secrets de la transformation économique durable des professionnels de la mode...
(contenu abonné) Le fondateur et directeur général de R3 Imaginable (filiale de R3 group), cabinet de conseil en stratégie de transition écologique des entreprises, explique les secrets de la transformation économique durable des professionnels de la mode. Il livre à The GOOD en avant-première les clés de la mode régénératrice, quelques jours avant le webinaire sur ce thème qui aura lieu le 21 avril en partenariat avec BPI et Fashion Green Hub.
1/ Prôner la transparence et la co-construction
« Pour éradiquer ses impacts négatifs sur toute sa chaîne de valeur, il est nécessaire de repenser son modèle de manière systémique. Il faut arrêter de clamer le plan « People, Planète, Profit » qui n’a aucun sens car tout est lié. Objectifs : être totalement transparent vis-à-vis sur les ressources utilisées comme sur la fin de vie de ses produits, et co-construire des solutions durables avec l’ensemble de ses parties prenantes pour répondre aux besoins essentiels des consommateurs sans impacts négatifs. La marque bretonne de prêt-à-porter Later réutilise des vieux vêtements pour en fabriquer des nouveaux et réemploi du résidu de lait pour les boutons. Elle supprime ainsi l’eau habituellement utilisée pour la teinture et responsable de 20% de la pollution des cours d’eau », recommande Thomas Busuttil, directeur général de R3 Imaginable.
2/ Se mobiliser pour la régénération des ressources
« Les ressources naturelles de notre planète se raréfient et les entreprises doivent mettre en place tout ce qu’elles peuvent pour les préserver, en utilisant des ressources déjà existantes-recyclées- mais aussi pour les démultiplier. Eileen Fisher utilise par exemple du coton bio régénéré pour ses vêtements », ajoute l’expert.
3/ Opter pour l’innocuité holistique
« Il faut en permanence réfléchir à l’ensemble de la chaîne de valeur de ses produits à commencer par l’utilisation de matières recyclables. Les Filatures du parc en Occitanie produisent par exemple des fils uniquement à partir de fils recyclés. Imaginé par le Slip Français et 1083, le Slip Circulaire est également fabriqué à partir de matière recyclée » indique Thomas Busuttil.
4/ Choisir l’empowerment
« Cela signifie encapaciter ses fournisseurs, former les femmes ou encore faire prendre conscience aux consommateurs de l’impact de leurs comportements. En responsabilisant et redistribuant le pouvoir à chacun, on rééquilibre et on démultiplie les forces pour agir dans le bon sens », explique l’expert.
5/ Être dans une dynamique de création de valeur partagée
« Ce n’est pas garder toute la richesse pour soi -comme Bernard Arnault PDG de LVMH- mais au contraire de la redistribuer dans les territoires. Par exemple, la marque Sème a relocalisé sa production de vêtements en lin en France, en réinternalisant toutes les étapes de fabrication, ce qui lui permet d’avoir des vêtements qui parcourent pas plus de 2400 km contre 65 000 km, de dépenser 100 litres d’eau contre 10 000 litres et de diminuer par cinq ses émissions de gaz à effets de serre », précise Thomas Busuttil.
6/ Viser la satiété et le bien-être
« La mode est gangrénée par des désirs frugaux et inutiles. L’idée est, comme Patagonia, de ne produire que des produits essentiels et de veiller à ne pas encourager la surconsommation et les frustrations comme Shein. L’état de satiété et de bien-être doit être priorisé pour toutes les parties prenantes », raconte l’expert de R3 group.
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