Chaque rentrée le même refrain. Une liste vertigineuse et non-exhaustive de rendez-vous tous « immanquables » s’impose sur l’agenda des acteurs de tous marchés confondus. Au regard des intitulés de ces salons, festivals et rencontres en tout genre, c’est définitivement le Good qui est à l’honneur, laissant la tech et l’innovation spectaculaire sur le banc. Avec en ligne de mire un monde en mal de vert, l’ampleur de l’urgence appelle à la coalition.
Si le sujet environnemental est longtemps resté en bas de page des agendas politiques et business, il est désormais brandi en étendard des grandes mesures à adopter pour tous et toutes. Et pour cause, la planète brûle. Côté politique, à l’international comme sur le plan national, le branle-bas de combat se cristallise en une multitude de lois, réformes et congrès pour le mieux. Convention biodiversité Chine, Congrès Mondial pour la Nature, Loi NRE, Grenelle 2, Reporting Extra Financier, Loi Énergie Climat, Loi Économie Circulaire, Loi Pacte & Raison D’être, Loi Egalim, Devoir De Vigilance, DPEF : une liste non-exhaustive de mesures comme pour rattraper le retard des prises de conscience et anticiper l’effondrement. Côté business, même débat.
Après la transformation digitale, la transformation socio-environnementale. Si les marques et entreprises se sont longtemps nourries d’une multitude de rassemblements annuels ayant pour seuls mots d’ordre technologie et innovation, symbole d’une Start-up Nation et d’un paysage international digital et futuriste révolutionnaire, il semblerait que la donne ait changé. Qui dit rentrée dit événements en cascade, et c’est désormais pour le Good que le coeur des entreprises et marques bat.
Business for Goodde Business Campus, Les Universités d’Été de l’Économie de Demainde #NousSommesDemain, le salonPRODURABLE, Sustainable Cities Summitdu Hub Institute,Shift Labde Liberté Living Lab,Change NOW Summit, Sustainable Brands,Grand Prix de la RSM, Les Super Ateliers de l’Innovation et la Transformation, E-commerce et RSE de KPMG et FEVAD,Summit4Good de la French Tech, ARPP : Publicité et Développement Durable de Media Institute ou encore Quel numérique pour la planète ? de Festival Transfo : les intitulés parlent pour eux-même et font frôler la tachycardie. Loin du divertissement des parades technologiques conceptuelles et toutes plus surprenantes des classiques CES et Viva Tech faisant presque perdre tout sens de la réalité, le sujet environnemental est on ne peut plus pragmatique : il est urgent de revoir nos modes de production, de repenser nos business models et de penser demain au prisme du trio gagnant et durable : économie + environnement + social.
Workshop, table-rondes, débats, conseils, solutions concrètes : l’idée n’est pas seulement de faire valoir une start-up et pro green, mais bien d’investir tous les acteurs du marché. De la jeune pousse au grand groupe de renom, la RSE n’est pas une affaire de taille, ni de notoriété. En témoignent aussi les intervenants présents à ces événements. Que ce soient les doyens du développement durable et de la production responsable comme Patagonia ou Veja, des associations luttant activement contre l’injustice environnementale comme Sea Sheaperd ou Greenpeace, mais aussi des entreprises ayant déjà intégré depuis plusieurs années la RSE au coeur de leur business comme Maïf ou La Poste, aussi bien que de plus petites entreprises nées de ces aspirations comme Agicool, Ecoact ou encore Phénix, les acteurs du changement sont sur tous les fronts. Et c’est au regard de la consistance de ces programmes, de la diversité de leurs speakers et du réalisme des objectifs et enjeux discutés que nous continuons à penser que le changement s’installe. Que l’économie non seulement doit, mais aussi peut, se concilier au Good. Car si les acteurs de l’industrie capitaliste actuelle multiplient les rencontres comme celles-ci, l’impact ne peut qu’être positif.