ETX Studio : le Permanagement pour une culture d’entreprise résiliente et responsable
Après la permaculture, le permanagement. Pour les entreprises, la transition écologique sociale et solidaire passe inévitablement par l’interne. Pour se faire, l’agence de presse ETX Studio (anciennement Relax News) développe le permanagement : une approche de gestion et organisation interne des entreprises inspirée de la permaculture. Explication en interview croisée avec Jérome Doncieux, président et Cecilia Gabizon, VP et directrice éditoriale d’ETX Studio.
Après la permaculture, le permanagement. Pour les entreprises, la transition écologique sociale et solidaire passe inévitablement par l’interne. Pour se faire, l’agence de presse ETX Studio (anciennement Relax News) développe le permanagement : une approche de gestion et organisation interne des entreprises inspirée de la permaculture. Explication en interview croisée avec Jérome Doncieux, président et Cecilia Gabizon, VP et directrice éditoriale d’ETX Studio.
Dans un écosystème de transformation durable des modèles de production et de consommation, l’emploi lui aussi doit se réinventer. Accomplie l’étape du positionnement, de la définition d’une Raison d’Être en phase avec les enjeux sociaux environnementaux bouillonnants et de la stratégie de communication qui en découle, c’est au tour de la culture d’entreprise d’être passée au crible d’une RSE impactante et durable. Pour se faire, l’agence de presseETX Studio développe le permanagement, une permaculture version vie professionnelle.
Développée dans les années 1970 par les les australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste) inspirés de l’agriculteur japonais Masanobu Fukuoka, la permaculture est un concept d’agriculture dite permanente, reposant sur la diversité des cultures, leur résilience et leur productivité naturelle. Avec pour principe même respect et durabilité, la permaculture consiste, comme le biomimétisme ou écomimétisme, à prendre en considération la biodiversité de chaque système, créer des synergies plus autonomes, durables et résilientes, en s’inspirant des fonctionnements naturels dans le milieu où le « design » se construit. En bref, « + on mélange, + ça pousse ». Dès les années 1980, la permaculture devient source de réflexion pour une approche systémique qui va bien au-delà du domaine agricole, appliquant son modèle à la conception même de l’aménagement du territoire, des politiques et de la vie citoyenne et professionnelle.
C’est en ce sens que l’agenceETX Studio développe le permanagement. Pour Jérôme Doncieux, président de ETX Studio repenser l’entreprise en s’inspirant de l’écologie naturelle coule de source. « Parce qu’il est urgent d’optimiser chaque élément composant de la biodiversité. Parce qu’il faut au plus vite penser et élaborer des structures et des systèmes qui permettent à tous de s’épanouir dans le respect de soi et d’autrui ». Au menu : pluridisciplinarité, co-construction, la réflexivité, la responsabilité et réorganisation du temps. Pour mieux comprendre ce nouvel écosystème managérial, rencontre croisée avec Jérôme Doncieux, président et Cécilia Gabizon, VP et directrice éditoriale d’ETX Studio.
The Good : Hier on parlait de management horizontal, de décloisonnement, de chief happiness officer etc. Aujourd’hui, vous introduisez la notion de permanagement. De quoi s’agit-il exactement ?
Jérôme Doncieux : De l’idée que la permaculture est une formidable source d’inspiration pour transformer une organisation, un pays et même un individu. En effet, la permaculture peut se résumer d’une formule « mieux on mélange mieux ça pousse » et de trois mots fondamentaux dans le contexte actuel post covid : faire mieux, différemment et moins.
The Good : Comment vous est venue cette idée et en quoi ce format change-t-il concrètement les modes opératoires internes de la vie d’entreprise ?
Jérôme Doncieux : j’ai été foudroyé dans un vol retour de NYC par le documentaire « Demain » sur la révolution écologique. Le fondateur de la ferme du Bec Hellouin y décrivait la permaculture. J’ai eu un choc. J’y ai vu un système extrêmement inspirant et j’ai commencé à réfléchir au sujet.
Isabelle Musnik m’a ensuite proposé d’écrire un papier sur le sujet dans la revue INfluencia en décembre 2017, qui m’a permis de formaliser mon intuition et de lancer notre révolution interne. Révolution qui se traduit à trois niveaux chez ETX : dans la volonté permanente d’innover tant en management (en acceptant par exemple qu’une collaboratrice ayant obtenu sa carte verte puisse travailler à distance et avec succès de Las Vegas), qu’en repensant nos locaux avec des zones (la Focus est silencieuse par exemple) comme dans une ferme de permaculture, sans oublier notre offre produit aujourd’hui totalement structurée autour du “Mieux Différemment Moins”.
Cécilia Gabizon : En général, comme journaliste, je n’aime pas trop les formules. Mais le “Mieux Différemment Moins”, est vraiment stimulant parce que ce n’est pas une formule creuse mais une façon d’innover en interne, avec nos partenaires en sachant pourquoi on le fait : pour faire mieux. Sur le comment, cela autorise et encourage à faire différemment et limitant son impact. Ce n’est pas une injonction à innover, comme on a vu souvent sur la période Start-up nation que l’on vient de passer avant la crise du Covid, mais une liberté, un choix qui répond à une prise de conscience. Cette méthode rencontre les besoins de l’époque et des partenaires. Les médias et les entreprises en général veulent faire mieux différemment moins.
Et cela passe par plusieurs étapes.
– Nous avons organisé une offre de conseils avec un collectif Perma puissant qui réunit autour d’ETX des profils formidables comme Merci Raymond (aménagement, végétalisation), Stéphanie Ampart, qui sait fédérer des communautés de pionniers, Hugues Devries et notre partenaire média La Tribune.
– Ensuite, nous avons reformulé la ligne éditoriale de l’agence aussi, tant pour notre plateforme ETX Daily Up que pour Paris Modes Insider, tous deux en partenariat avec l’AFP, pour observer et raconter les mutations des modes de vie, partout dans le monde. Que ce soit dans la consommation engagée, la technologie, la mode, la beauté, la santé, partout, de nouvelles pratiques surgissent. Nous avons rapproché les sujets et le mode de traitement, des gens. Cela répond à leurs questions, à leurs envies aussi de faire Mieux, différemment, moins.
– Très naturellement, nous avons créé une offre ETX Talents, où l’on place des talents dans les entreprises, pour aider à la transformation et à la communication. Enfin, nous avons toujours été une entreprise de news tech et c’est important de conjuguer, comme dans la permaculture, ces deux forces. Nous sommes en ce moment, en train de finaliser une révoluSON, en clair, un passage à l’audio, avec de la technologie, pour audio augmenter les contenus. Ce sera majeur dans la prochaine révolution digitale qui démarre où tout se commandera à la voix.
The Good : Comment votre nouvelle politique de management interne s’inscrit-elle dans une démarche plus globale de transition pour ETX ?
J.D. :ETX signifie Editorial Transformative Xperience et il est logique que nous soyons à la pointe de la transformation appliquée à nous-même. Nous sommes allés au bout de la logique de ce que le magazine a retenu comme étant du « perma capitalisme » puisque j’ai donné 12 % du capital à l’équipe et 1 % à la Fondation Epic présidée par Alexandre Mars et représentée par Myriam Van Der Elst à notre Board (aux côtés notamment de Luc Chatel, Matthieu Pigasse, Sébastien Danet – président d’INfluencia et The Good, Isabelle Schlumberger ou Nadège Andrisse et Cécilia).
C.G. : ETX est une agence qui croit à l’engagement. Vraiment. On ne nous demande pas de laisser nos engagements au seuil de l’entreprise mais au contraire de venir nourrir le collectif. En l’occurrence, j’ai fondé une école de journalisme, la School Média Maker qui recrute à la motivation, des gens venus de tous les horizons, pour promouvoir la diversité dans les médias et j’ai aussi lancé l’incubateur Média Maker, un lab d’innovation média avec l’ESSEC. Objectif : rapprocher les citoyens et l’infos, et faire de la tech un allié. Et aujourd’hui, tout converge pour produire l’info du futur.
Cet alignement est stratégique. Car la façon dont on produit l’information modèle en profondeur son impact. Et stratégiquement aujourd’hui, les clients veulent Informer pour transformer.
Enfin signe des temps…on a aussi les locaux les plus rocks de Paris, avec Radio Nova et Les Inrocks et sans doute les plus accueillants. Les clients sont super heureux de venir nous y rencontrer. L’esprit maison est arrivé au travail. L’entreprise n’est plus un sas anonyme, mais un lieu de vie, où l’on ressent les énergies.
The Good : Comment mesurer la performance de ce nouveau modèle ? Avez-vous déjà des résultats, quantitatifs ou qualitatifs à communiquer depuis ce nouveau départ ?
J.D. : C’est une initiative récente mais les résultats sont très très prometteurs à tous les niveaux : en terme de business car notre approche plait, en terme de management car on mélange un maximum, sans oublier en terme d’image avec beaucoup d’intérêts tant de journalistes mais aussi de personnalités. Une visite ministérielle est même prévue le 15 octobre.
C.G. : Nous avons du vent dans le nez comme tout le monde mais c’est un booster incroyable qui fait que nous sommes très confiants dans notre capacité à sortir parmi les gagnants de la crise. Nous avons pris tous les risques et ça paye.
The Good : Si vous aviez un conseil à donner à un entrepreneur en mal de transition de son business ?
J.D. : Appelez nous !C.G. : Le numéro de Jérôme est le 06 22 11 21 57
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