18/01/2021

Temps de lecture : 3 min

RSE & Achats responsables : les tendances à suivre de près en 2021

La crise (sanitaire, économique, humaine …) traversée depuis l’année dernière a, entre autres conséquences, mis en lumière les enjeux de RSE et de durabilité au sein des entreprises. L’année 2021, dans cette continuité logique, fera émerger plusieurs tendances à fort impact. Revue de détails.

La crise (sanitaire, économique, humaine …) traversée depuis l’année dernière a, entre autres conséquences, mis en lumière les enjeux de RSE et de durabilité au sein des entreprises. L’année 2021, dans cette continuité logique, fera émerger plusieurs tendances à fort impact. Revue de détails.

Les entreprises responsables prévaudront

Les entreprises qui se sont déjà engagées sur la voie de la durabilité et de la responsabilité ne seront pas promptes à renoncer à leurs obligations et engagements. Au contraire, la crise aidera les entreprises à persévérer dans cette voie et poussera encore plus de sociétés à accélérer leur transition vers un modèle pour assurer leur pérennité. En ce qui concerne les économies de coûts, le ralentissement économique induit par la pandémie du Covid-19 peut même avoir un effet « positif », en incitant les entreprises à réduire leur consommation d’énergie ou d’eau. Il peut les encourager à intensifier leurs pratiques de recyclage ou inciter les équipes à mettre au point des produits à plus faible empreinte écologique. 

Les entreprises et les organisations donneront la priorité à la réduction des émissions de GES de Scope 3

Jusqu’à présent, l’attention des entreprises s’est concentrée sur la réduction des émissions de Scope 1 (les émissions directes) et 2 (les émissions indirectes liées aux consommations énergétiques). En 2021, davantage d’entreprises réaliseront qu’il n’est pas possible d’avoir un impact tangible et durable sur le climat si elles ne réduisent pas les émissions tout au long de leur chaîne de valeur. Cette tendance sera accélérée par les nouvelles réglementations (dont le projet d’une taxe carbone aux frontières de l’UE) et les contraintes accrues sur les énergies fossiles.

Les répercussions économiques du COVID-19 mettront à l’épreuve les pratiques sociales

Lors de l’épidémie initiale, l’accent a été mis (à juste titre) sur la sécurité et la santé des travailleurs. Puis, après quelques mois, des milliers de personnes ont été licenciées ou à contrario surchargées de travail, ce qui a mis les chaînes d’approvisionnement dans une situation à haut risque pour les questions relatives aux droits de l’homme. De nombreuses industries connaîtront une « gueule de bois économique » avec une reprise sur plusieurs années et une pression énorme à être performantes. Les grandes entreprises, en particulier celles des secteurs à reprise lente, doivent être extrêmement attentives à leurs fournisseurs et se concentrer davantage sur les droits de l’homme et les questions sociales pour s’assurer qu’elles ne prennent pas de raccourcis pour survivre.

La « main visible » des pouvoirs publics refera son apparition

Les prochaines années marqueront l’apparition de nouvelles réglementations environnementales, les législateurs étant invités à utiliser leur pouvoir pour améliorer les résultats en matière de durabilité. Le ton sera donné en Europe avec le Green Deal de l’UE, et en Amérique du Nord avec le retour attendu des États-Unis dans l’accord de Paris, avec l’élection de Joe Biden. La « main visible » obligera les retardataires en matière de RSE à changer pour survivre, tout en ouvrant de nouvelles portes autour des investissements, des fusions et acquisitions, de la croissance, des bénéfices.

La blockchain perdra de son aura 

Le marché finira-t-il par conclure que la blockchain n’est pas une solution magique pour résoudre les problèmes de la Supply Chain ? Davantage de ressources pourraient plutôt être investies dans l’engagement des fournisseurs, l’amélioration collaborative et la gestion basée sur des incitations. L’objectif sera la mise en place d’amélioration des performances à long terme, les fournisseurs mettant en œuvre des approches durables et poussant les exigences et les enseignements en amont. 

Transparence demandée

Les consommateurs, les investisseurs et les parties prenantes se concentreront moins sur les questions de diversité « en surface » et exigeront des entreprises une transparence totale sur leurs pratiques au niveau de la main-d’œuvre et de la Supply Chain des entreprises. L’accent sera mis sur la diversité de la main-d’œuvre, la manière dont les employés sont traités, tant au niveau de la marque que des fournisseurs.

Résilience, encore & toujours

La pandémie a amené les entreprises à repenser ce qu’elles font et comment elles le font, avec un pivot important vers la résilience. En 2021, de plus en plus d’organisations découvriront que les approches de la crise de 2020, comme la diversification des fournisseurs et les relocalisations, ne s’attaquent qu’à une partie du problème. Une véritable résilience exige des organisations qu’elles réorganisent les chaînes d’approvisionnement en mettant l’accent sur les relations avec les fournisseurs, l’amélioration continue et les performances à long terme.

Sylvain Guyoton, Senior Vice President Research EcoVadis

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