La France produit et accueille chaque année des milliers d’événements à but professionnel qui génèrent des retombées économiques significatives dans les territoires. Elle compte plusieurs références mondiales parmi les entreprises du secteur.
Durement touchés par la crise sanitaire, les professionnels du secteur, réunis au sein de l’Union des métiers de l’événement (UNIMEV) ont mis cette période à profit pour réfléchir à la réduction des impacts environnementaux des activités évènementielles. Après plusieurs mois de travail, conjointement avec les ministères de l’Économie, des Finances et de la Relance, et de la Transition écologique, ces réflexions ont débouché sur une somme d’engagements visant à accélérer la transition du secteur vers une économie circulaire.
Les pouvoirs publics et les organisations professionnelles ont ainsi décidé de s’engager ensemble à travers un Engagement pour la Croissance Verte, signé entre l’UNIMEV, LÉVÉNEMENT Association et la Fédération des métiers de l’exposition et de l’événement d’une part et le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance d’autre part. Cette signature s’inscrit également dans le cadre du plan Destination France, qui consacre à l’événementiel des mesures spécifiques pour encourager la relance du secteur.
Cet engagement de 3 ans participera notamment à l’atteinte des objectifs nationaux de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire.
Concrètement, les professionnels s’engagent à :
• Réduire à la source et mieux valoriser les déchets produits par les événements (moquette, signalétique, bois/mobilier, coton-gratté, plastique, déchets alimentaires);
• Développer le réemploi des principaux éléments de construction des stands (panneaux, cloisons) et du mobilier ;
• Réduire le gaspillage alimentaire et favoriser le don à des associations.
Ces différents engagements sont assortis d’indicateurs de mesure qui permettront d’évaluer régulièrement les progrès réalisés sur chacun des engagements. Un Observatoire national sur les déchets et les ressources secondaires dans le secteur de l’événement sera également mis en place pour recueillir précisément les données.
De son côté, l’État s’engage par exemple à étudier les évolutions réglementaires à apporter aux réglementations susceptibles de constituer un frein à l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre cet Engagement pour la Croissance Verte, à mettre en place des événements ou activités événementielles écoresponsables, ou encore à soutenir l’analyse des enjeux de gestion des compétences nécessaires pour développer l’économie circulaire dans le secteur de l’événement et l’adaptation de l’offre de formation professionnelle.
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique déclare « cet engagement croissance verte contribuera à renforcer la compétitivité du secteur. »
« L’évènementiel est engagé à 100% dans une reprise tant économique qu’écologique. C’est le sens de la signature de cet engagement pour la croissance verte. », selon Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme, des Français de l’étranger, de la Francophonie et des Petites et Moyennes entreprises.
Pour Renaud Hamaide et Pierre-Louis Roucaries, co-présidents d’UNIMEV : « L’événementiel est en soi un outil fondamental de progrès et de transformation au service des filières économiques. Les entreprises événementielles cherchent à être exemplaires en la matière. Elles se réjouissent de l’impulsion de l’Etat à leur côté. »