14/11/2022

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La majorité des cadres dirigeants perçoit le développement durable comme une obligation coûteuse et non comme un investissement dans l’avenir, selon Capgemini

Les cadres dirigeants ont pleinement conscience de l’urgence climatique mais Capgemini constate dans son étude peu d’impact sur le terrain jusqu’ici, du fait d’un manque de stratégie globale, de compréhension sur le retour sur investissement, et de coordination dans la mise en œuvre.

Les cadres dirigeants ont pleinement conscience de l’urgence climatique mais Capgemini constate dans son étude peu d’impact sur le terrain jusqu’ici, du fait d’un manque de stratégie globale, de compréhension sur le retour sur investissement, et de coordination dans la mise en œuvre.

Les entreprisesreconnaissent l’importance des enjeux environnementaux et la plupart ont annoncé des objectifs de neutralité carbone.Pourtantles plans d’action à court terme restent en décalage par rapport aux ambitions long terme, selon le nouveau rapport ‘A World in Balance – Pourquoi l’ambition environnementale ne se vérifie pas sur le terrain’du Capgemini Research Institute. Ce rapport met également en lumière que seulement 21 % des cadres dirigeants considèrent que le retour sur investissement des mesures environnementales est clair. Cette première édition d’une étude mondiale annuelle interroge 2 004 cadres dirigeants issues de 668 grands groupes (ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars) dans 12 pays et différents secteurs.

Bien que les enjeux environnementaux soient intégrés dans les nouvelles stratégies d’entreprise et que près de deux tiers (64 %) des cadres dirigeants confirment que cela figure à l’ordre du jour de chaque membre de direction de leur entreprise, il existe un décalage entre l’ambition climatique et les actions concrètes : moins de la moitié (49 %) indiquent avoir une liste définie de priorités pour les trois années à venir, et un peu plus d’un tiers (37 %) seulement déclarent que leur entreprise repense son modèle opérationnel. Au total, en matière d’initiatives environnementales, le niveau d’investissement moyen des entreprises faisant plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires ne représente que 0,41 % de leur chiffre d’affaires total, tandis que les entreprises faisant entre 1 et 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires investissent d’avantage (2,81 % en moyenne) – des niveaux modestes comparés aux 4 % en moyenne investis en recherche et développement par les entreprises du S&P 500 en 2020 (source : Sather Research, “R&D spending as a percentage of revenue by industry (S&P 500),” mars 2021; National Center for Science and Engineering Statistics).

Actuellement, les principales raisons pour lesquelles les cadres dirigeants mettent en place des initiatives environnementales sont la pression exercée par les salariés actuels et futurs (pour 60 % d’entre eux), ainsi que la nécessité d’anticiper une réglementation plus stricte à l’avenir (57 %), tandis que 52 % en attendent une croissance de leurs revenus futurs.

« Beaucoup d’entreprises comprennent les enjeux environnementaux mais elles doivent s’aligner sur une stratégie précise et des objectifs à court terme afin d’aboutir à des résultats concrets qui permettront à la société de ne pas outrepasser les limites planétaires », affirme Cyril Garcia, directeur général de Capgemini Invent et membre du Comité de Direction générale du groupeCapgemini.

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