Comment Le Parapluie de Cherbourg fait tourner l’économie locale
Plus que du made in France, du made in Normandie. C’est la démarche qu’a entrepris Charles Yvon, p-dg de la marque de parapluies haut-de-gamme. Si le fabriqué en France a toujours fait partie de l’ADN de la maison, désormais, le dirigeant veille à favoriser le travail d’acteurs locaux, pour redynamiser le territoire.
Plus que du made in France, du made in Normandie. C’est la démarche qu’a entrepris Charles Yvon, p-dg de la marque de parapluies haut-de-gamme. Si le fabriqué en France a toujours fait partie de l’ADN de la maison, désormais, le dirigeant veille à favoriser le travail d’acteurs locaux, pour redynamiser le territoire.
En reprenant un vieil air de Stone et Charden, on peut citer les œufs made in Normandie, les cerisiers blancs made in Normandie… et les parapluies made in Normandie ? Charles Yvon, p-dg de la marque Le Parapluie de Cherbourg, souhaite en effet accentuer l’approche locale de ses produits. Depuis sa création en 1986, la PME (basée à Cherbourg, bien sûr), s’est toujours imposée comme un fleuron du made in France. « Quand une entreprise fabrique en France, elle défend une certaine souveraineté économique du pays, rappelle Charles Yvon. Le but est aussi de travailler avec des cotraitants les plus proches possibles de chez soi. Cela permet de faire intervenir un maximum d’acteurs économiques locaux. » Lorsque le dirigeant se penche sur ces acteurs qui constituent le maillage économique normand, il sollicite d’abord des prestataires ‘conseils et services’, avant d’ouvrir sa démarche aux fournisseurs.
Du Cotentin à la Manche, en passant par le Calvados
Ainsi, Le Parapluie de Cherbourg fait appel à DGC Communication, à Saint Lô, pour toute la communication et l’identité visuelle de la marque. Pour la PLV, ses imprimeurs se trouvent à Valognes et Tourlaville. Son agence webmaster, Highfive, se situe à Caen. La manufacture Bohin, dernier fabricant français d’articles de mercerie, fournit quant à elle l’équipement de couture nécessaire à la fabrication des parapluies de Cherbourg (aiguilles, ciseaux, mètres, craies…). Et à Bricquebec dans la Manche, se trouve l’entreprise Ratel, en charge de la fabrication des présentoirs à parapluies. « L’objectif est multiple, explique Charles Yvon. Rapprocher ses fournisseurs permet d’avoir un impact écologique le plus bas possible. Les échanges avec nos prestataires sont aussi facilités, car nous pouvons les rencontrer plus souvent. Enfin, le but c’est de dynamiser l’emploi dans la région. Nous avons du mal à recruter : il faut ramener des personnes qui pourraient être séduites par un changement de vieen créant de véritables synergies entre les différentes entreprises. » Pour le dirigeant, il ne s’agit pas de l’initiative d’une seule entité mais de l’effort commun d’acteurs d’un même territoire : « Nous avons tous les mêmes problématiques, aussi, nous échangeons volontiers des conseils et des contacts. » Cela permet aussi de développer le tourisme industriel. « Il faut montrer comment nous fabriquons. C’est notre rôle de sensibiliser les jeunes, par exemple, et de leur faire découvrir des métiers comme la mercerie. Cela pourrait susciter des vocations », espère Charles Yvon.
Un argument marketing ?
Le rayonnement de la Normandie ne s’arrête pas aux frontières françaises. Le Parapluie de Cherbourg réalise 10 % de son chiffre d’affaires à l’international. La PME de 30 collaborateurs est loin encore des 20 % d’avant Covid, mais la dynamique semble réenclenchée. Le patron peut à nouveau valoriser ses produits au Japon, en Corée, au Bénélux ou en Afrique du Nord. « Auprès de chaque partenaire, nous mettons en avant l’argument made in France et la mention made in Normandie. La Normandie est très connue à l’étranger, c’est un vrai ‘plus’ à valoriser à l’export », commente Charles Yvon avec plaisir, mais surtout avec fierté.
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