« Changement de vie en cours. Après 8 années passées dans la communication, la pub, la gestion de projet et le planning stratégique, c’est enfin en adéquation avec mes valeurs que je quitte ce milieu. J’ai longtemps cru que la communication pouvait changer les choses, qu’on pouvait montrer la voie vers une société plus résiliente, vers une transition écologique désirable. Force est de constater que, malgré les belles promesses, les affiches greenwashées, les intérêts des acteurs qui se disent engagés restent tournés vers « le monde d’avant », vers la surproduction, la surconsommation, et surtout le fric au détriment du vivant. Parler de banques qui investissent dans des projets verts alors qu’elles financent encore les industries fossiles. Encourager au voyage responsable en prenant l’avion. Cette dissonance cognitive, je n’en pouvais plus. Peut-être que je changerais d’avis, mais pour le moment, je prends du recul. »
Je lis de plus en plus de témoignages comme celui de cette (jeune) publicitaire publié il y a une semaine sur LinkedIn. Un découragement qui soulève une question centrale dans la période que nous traversons : la transition écologique des sociétés et en particulier des entreprises va-t-elle assez vite ? Clairement non. Faut-il pour autant abandonner ? Non plus. Mais il y a en effet des personnes plus en avance sur ces sujets longs et complexes à comprendre. Des personnes à côté desquelles on apprend plus vite et avec lesquelles on peut agir plus fortement et avec plus d’impact.