Les députés espagnols ont voté définitivement, jeudi 16 février, la loi prévoyant la création d’un « congé menstruel » pour les femmes souffrant de règles douloureuses.
Les députés espagnols ont voté définitivement la loi prévoyant la création d’un « congé menstruel » pour les femmes souffrant de règles douloureuses le 16 février 2023. « C’est un jour historique pour les avancées féministes », s’est félicitée la ministre de l’Egalité Irene Montero, membre de la formation de gauche radicale Podemos, alliée des socialistes au sein de l’exécutif, sur le réseau social Twitter.
Ce « congé menstruel » est l’une des mesures phares d’un projet de loi beaucoup plus large prévoyant également de renforcer l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics, qui pratiquent moins de 15% des IVG dans le pays en raison notamment d’une objection de conscience massive des médecins. Il permet également aux mineures d’avorter sans l’autorisation de leurs parents à 16 et 17 ans en revenant sur une obligation instaurée par un précédent gouvernement conservateur en 2015. L’avortement a été dépénalisé en Espagne en 1985 puis légalisé en 2010, mais l’IVG reste un droit semé d’embûches dans ce pays à forte tradition catholique. Ce projet de loi prévoit aussi un renforcement de l’éducation sexuelle dans les écoles ainsi que la distribution gratuite de moyens contraceptifs ou de produits d’hygiène menstruelle dans les lycées.
L’Espagne est un pays considéré comme une référence en matière de droits des femmes en Europe, notamment depuis l’adoption en 2004 d’une loi sur les violences de genre. Se revendiquant féministe, le gouvernement Sanchez compte plus de femmes que d’hommes.
Photo : crédits THOMAS COEX / AFP
Légende photo : La ministre Irene Montero, au Parlement à Madrid, le 22 décembre 2022
Article réalisé avec l’AFP