17/04/2023

Temps de lecture : 2 min

Comment Le Fourgon organise le retour du lait consigné français

(contenu abonné) La start-up Le Fourgon propose un service de consigne à travers 15 villes de France, pour des produits tels que les jus, les sodas, la bière ou...

(contenu abonné) La start-up Le Fourgon propose un service de consigne à travers 15 villes de France, pour des produits tels que les jus, les sodas, la bière ou le vin. Elle avance un cran plus loin en proposant désormais un lait pasteurisé… et français !

Certes, il n’est pas encore question de généraliser les milk men, ces livreurs de lait de l’imagerie populaire britannique, mais on s’en approche. Et ce, pour le plus grand bien de l’environnement. Comment ? Grâce au retour de la consigne en France et à des acteurs engagés sur le sujet. A l’instar de la start-up Le Fourgon. Créée en 2021, elle propose des jus, sodas, bières, vins, spiritueux, entre autres, en bouteilles consignées et livrées au domicile des particuliers par caisses. Elle propose aussi du lait pasteurisé, mais ce dernier provient de Belgique. Aussi, depuis le début de l’année 2023, elle travaille en collaboration avec un producteur rhodanien pour proposer du lait français pasteurisé en consigne. Une première sur le territoire depuis 40 ans. «La filière du lait a été totalement abandonnée dans le réemploi. Ce produit est distribué soit dans de la brique Tetra Pak, soit dans des bouteilles en plastique. Alors que les bouteilles consignées peuvent être lavées et re-remplies à chaque utilisation, et cela jusqu’à 40 fois », commente Charles Christory, CEO et cofondateur du Fourgon.

Mailler le territoire

Avec ses associés Maxime Tharin et Stéphane Dessein, il a arpenté toute la France pour trouver ce précieux producteur. « Les gros producteurs, tels que Lactalis, ne s’intéressent pas à la consigne. Tant qu’il n’y aura pas une loi en sa faveur, cela ne changera pas, regrette Charles Christory. Heureusement, il y a des personnes qui pensent comme nous et qui estiment que le réemploi, c’est le modèle de demain. C’est ainsi que nous avons trouvé le producteur qui avait la bonne taille d’exploitation, avec une équipe déjà présente et une capacité à embouteiller. » Depuis, la start-up est en mesure de distribuer 40 000 à 50 000 litres mensuels de ce lait français. La prochaine étape ? Trouver un partenaire similaire dans le Nord de la France pour mieux mailler l’Hexagone. Pour l’entreprise basée à Wambrechies, dans le Nord justement, l’enjeu est de réduire les emballages plastiques, mais aussi de déployer une offre la plus locale possible. « 60 % de nos ventes sont déjà locales », affirme le CEO.

Une offre qui s’élargit

Le Fourgon est présent dans 15 villes en France. La start-up ouvrira bientôt deux nouvelles antennes, au Mans et à Toulouse durant le printemps. Elle compte 160 collaborateurs, ses livreurs étant tous engagés en CDI. « Tout un réseau de consigne existe aujourd’hui en France, avec différents acteurs qui veulent que le réemploi soit dans la consommation standardisée des Français, commente Charles Christory. Le mois dernier, Le Fourgon a permis le réemploi de 450 000 bouteilles. Cela reste petit au regard des 36 millions de bouteilles en plastique consommées chaque jour en France, mais c’est un début qui donne de l’espoir. Mensuellement, nous réalisons un chiffre six ou sept fois supérieur à celui du même mois de l’année passée. » La consigne trouve ainsi petit à petit ses adeptes. D’ailleurs, les clients du Fourgon ont sollicité la start-up afin qu’elle propose également du liquide vaisselle, de la lessive, des détergents mais aussi de l’huile d’olive ou du vinaigre. Elle travaille actuellement à une offre autour de l’alimentaire, qui devrait être dévoilée dans les six prochains mois.

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