(contenu abonné) Alors que la planète se réchauffe, menaçant l’équilibre de nos océans, la biodiversité et notre propre vie sur terre, les solutions existent. C’est ce que nous rappelle le GIEC dans son dernier rapport, appelant à un sursaut pour désamorcer la bombe à retardement climatique. Notre conviction est que cette transition, pour se réaliser, doit également s’envisager dans sa dimension sociale, comme le mouvement des Gilets Jaunes en avait fait la démonstration.
Chaque secteur d’activité peut contribuer à son échelle à ce sursaut. La publicité et les médias aussi. Particulièrement décriée, la publicité est souvent accusée d’entretenir et d’encourager une société de surconsommation qui nous emmène droit dans le mur. A l’opposé de ce poncif, nous sommes convaincus qu’une communication responsable peut apporter sa pierre à l’édifice en devenant régénérative.
Comment ?
- En n’oubliant pas que la transition écologique ne peut se faire au détriment du progrès social.
- En ayant un impact positif sur son écosystème. En étant plus sobre, la communication régénérative peut limiter les émissions de CO2 associées. Prenons l’exemple des catalogues papier. Grâce au dispositif OUI PUB, inspiré de la Convention Citoyenne pour le Climat et encore en test, chacun peut indiquer s’il souhaite recevoir ou non de la publicité dans sa boîte aux lettres. Sur les zones concernées, nous avons réduit drastiquement l’empreinte carbone, en diminuant le nombre de catalogues distribués maintenant réservés aux seules personnes qui le demandent. Des personnes à la recherche des réductions qui y sont proposées et qui leur permettent de boucler des fins de mois difficiles. Un impact social trop souvent méconnu.
- En ayant un impact positif sur l’ensemble de ses parties prenantes. En particulier, la relocalisation des investissements publicitaires au bénéfice des médias français locaux ou nationaux, qu’ils soient digitaux, radio, TV ou dans la presse. D’une part, cette relocalisation est la clé pour préserver le modèle économique des médias, fragilisé par la place croissante prise par les GAMAM. D’autre part, en investissant dans les médias locaux, elle est un moyen de soutenir un territoire, son économie locale et le pouvoir d’achat de ses habitants. Enfin, en renforçant l’économie de ces médias, elle soutient le travail des journalistes et contribue ainsi à la diversité et à la vivacité du débat public ainsi qu’à la vitalité démocratique.
- En renouvelant notre façon de collaborer avec les femmes et les hommes qui travaillent dans nos entreprises et de les motiver. En s’inspirant de l’agriculture régénérative qui aspire à une croissance durable de ses cultures, contribuant en même temps à faire croitre la biodiversité au sein des exploitations et à enrichir les sols afin qu’ils puissent mieux retenir l’eau et apporter les nutriments nécessaires aux plantes. Sur le même modèle, l’entreprise de demain doit chercher à avoir un impact positif et poursuivre l’objectif de faire grandir ses collaborateurs, de contribuer à leur bien-être, au développement de leurs compétences professionnelles et au sens qu’ils peuvent trouver à leur travail.Dans un monde qui change, cette évolution est non seulement une question de survie pour notre planète et notre capacité à vivre ensemble, mais elle est aussi la clé pour une communication efficace car envisagée localement au plus proche des consommateurs. Enfin, elle est la condition pour que nos entreprises demeurent des collectifs désirables pour les générations qui s’interrogent aujourd’hui sur la place que doit occuper le travail dans leur vie.
- En mesurant précisément notre impact. Dans ce contexte, nous appelons donc l’ensemble des acteurs de notre secteur de la communication et des médias à s’engager dans cette économie régénérative. Et parce que, ne progresse que ce qui se mesure, nous les invitons à travailler avec nous sur la mise en place d’indicateurs afin de prouver l’impact positif que notre industrie peut avoir sur notre société.