Dans son livre « Réaliste, Soyons logiques autant qu’écologiques » paru en 2021 aux éditions Stock, Bertrand Piccard, explorateur, psychiatre et président-fondateur de la fondation Solar Impulse, écrit : « Est-il raisonnable de parier sur le courage des autorités publiques, sur la sagesse des cadres légaux qu’ils devront édicter pour les contenir la nature humaine, sur l’imagination des innovateurs et sur le talent des entreprises qui adopteront ces solutions ? Tout dépend de la vitesse de leur mise en œuvre ». Dans l’interview qui paraît cette semaine dans TheGood, il nous explique que la transition écologique doit être réaliste pour être réalisable.
« Plutôt que de débattre sur ma capacité à être optimiste ou pessimiste, j’ai choisi d’être réaliste parce que je cherche à obtenir des résultats. Je suis convaincu que c’est ensemble que nous pourrons sortir de notre impasse écologique. C’est pour cela que je m’attèle à fédérer un maximum de personnes autour d’une approche concrète. Je suis convaincu qu’une société acceptable par tous est préférable à des restrictions clivantes », explique-t-il.
Accompagné par Publicis Conseil, son projet « Prêt à voter » comportant 50 recommandations (issues des 1528 solutions rentables capables de nous sortir de l’impasse climatique planétaire labellisées par la fondation Solar Impulse) a été présenté aux 577 députés français en 2022. Résultat en 2023 : trois propositions issues du livre ont été ajoutées à la loi sur les énergies renouvelables, tandis que neuf sont actuellement débattues aux Sénat et qu’une a fait son chemin jusqu’à être adoptée en Suisse.
Une preuve de plus que l’on peut faire rimer écologie et réalisme.