Importations d’Ukraine, coût du carburant, normes écologiques… A quelques mois des élections de juin, la colère des agriculteurs s’invite ce mardi 23 janvier à une réunion des ministres européens du secteur, avant le lancement jeudi 25 janvier par Bruxelles d’un dialogue stratégique destiné à désamorcer leurs griefs. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait promis une telle initiative dès septembre, assurant qu’agriculture et protection de la nature pouvaient « aller de pair ».
Le rendez-vous survient au moment où, entre blocages d’autoroutes et défilés de tracteurs, les mouvements de protestation touchent la France, l’Allemagne, la Roumanie ou la Pologne, après les Pays-Bas. L’enjeu agricole est explosif avant les élections européennes : les sondages prédisent une poussée de l’extrême droite et des nationalistes, qui s’emparent du sujet.Objectif affiché de la réunion de jeudi ? Dépasser le clivage dans les débats sur la transition écologique au cœur des textes législatifs du Pacte vert de l’UE. Au programme : revenus des agriculteurs, durabilité des pratiques, innovation technologique, compétitivité. Il s’agira de forger une vision commune de l’avenir en s’assurant que les agriculteurs soient récompensés pour leur contribution aux objectifs environnementaux. Et qu’ils aient (enfin) la reconnaissance qu’ils méritent.