12/11/2024

Temps de lecture : 2 min

9 compétences à acquérir pour transformer les réglementations ESG en avantage concurrentiel selon Marie Georges (Accenture)

Les récentes directives européennes posent un cadre et de nouvelles exigences en matière de reporting ESG. Mais ces textes offrent également des opportunités d'adopter de nouvelles technologies pour améliorer la collecte et la gestion des données, facilitant ainsi des décisions plus éclairées et la création de valeur alignée sur les enjeux ESG.

Les entreprises françaises comme leurs homologues européennes font face à un environnement réglementaire en rapide évolution. Parmi les lois et réglementations récemment entrées en vigueur, plusieurs imposent de nouvelles exigences en matière de reporting environnemental, social et de gouvernance (ESG) : la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et la Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CSDDD) dans l’Union européenne, ainsi que les nouveaux standards définis par l’International Sustainability Standards Board (ISSB).

Se conformer à ces nouvelles réglementations peut s’avérer complexe et parfois contraignant. Toutefois, ces règlementations représentent également une opportunité pour les entreprises de déployer de nouvelles technologies qui peuvent les aider à collecter des informations de meilleure qualité, à prendre des décisions plus éclairées et à générer de la valeur en lien avec les enjeux ESG.

Pour saisir cette opportunité et aller plus loin que la mise en conformité afin de bénéficier d’un avantage concurrentiel, les entreprises ont tout intérêt à développer neuf compétences clés liées à la technologie et aux talents. Ces compétences se répartissent en trois catégories : la mesure de l’ESG, le pilotage de la performance ESG et les talents.

LA MESURE DE L’ESG :

  1. Collecte des données : l’automatisation de la collecte des données ESG au sein de l’organisation.
  2. Qualité des données : des référentiels et des contrôles permettant de garantir la qualité des données ESG collectées de façon automatisée au sein d’une organisation.
  3. Disponibilité et intégration des données : l’accès aux données ESG par toutes les entités et fonctions de l’entreprise, par le biais d’une plateforme intégrée.

LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE ESG :

  1. Transparence et intégration des indicateurs de performance extra-financiers : la façon dont les indicateurs extra-financiers d’une organisation sont définis et reliés aux reportings financiers.
  2. Technologies d’analyse et de prévision : l’existence et le niveau de sophistication de la technologie (IA ou GenAI) pour analyser et prédire les données ESG de l’organisation.
  3. Accès des dirigeants aux informations ESG et utilisation de ces informations : prendre des décisions stratégiques grâce à des informations à jour et à des tableaux de bord personnalisables. 
  4. Prise en compte de l’ESG dans les décisions de l’entreprise.

LES TALENTS

  1. Niveau d’expertise ESG au sein de la direction financière
  2. Compétences financières au sein des équipes ESG

Les entreprises internationales sont plus matures qu’on ne le pense, et les entreprises françaises plus largement embarquées qu’on ne le pense. 15% des entreprises internationales disposent d’ores et déjà de capacités solides, contre 10% qui sont en cours de constitution de ces capacités solides en France. En revanche la quasi-totalité (97%) des entreprises françaises ont déjà des capacités modérées contre 75% seulement à l’international. Quasiment aucune entreprise française n’a de capacités faibles.

La technologie joue un rôle crucial dans cette transformation. Actuellement, 30 % des entreprises françaises utilisent des technologies d’analyse prédictive, telles que l’intelligence artificielle, pour modéliser les données ESG. Cela reste légèrement inférieur à la moyenne internationale, qui se situe à 35 %.

L’étude révèle également que plus les entreprises sont matures en termes de mise en place de capacités ESG, plus elles considèrent l’ESG comme une opportunité. La crainte d’une tension entre durabilité et croissance rentable diminue significativement avec la montée en capacité sur le sujet.

Une bonne pratique notable : les entreprises les plus matures sont aussi celles qui ont partagé la responsabilité de l’ESG à plus de 3 dirigeants au sein du comité de direction. Notamment, une alliance inédite entre la Direction du Développement Durable, la Direction Financière et la Direction des Systèmes d’Information se dessine pour doter l’entreprise de capacités de mesure et de pilotage de la performance ESG.

Marie Georges, Lead Sustainability Gallia chez Accenture

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