S’il est un constat à poser, c’est que l’évolution des entreprises vers des modèles d’affaires plus responsables est aujourd’hui indispensable : ne pas se lancer revient à se mettre à l’écart du marché, les consommateurs étant de plus en plus exigeants sur l’origine des produits, leurs modalités de fabrication et la réputation des entreprises. Or, pour accroître de manière notable l’impact positif de l’entreprise sur la société et son écosystème, il est nécessaire que la RSE soit portée au-delà des directions Communication et Marketing. Elle doit infuser dans toutes les directions, questionner l’entreprise, ses processus et ses projets.
Est-il possible d’envisager une « Direction RSE » intégrée, pour construire un modèle où les enjeux de responsabilité sociale et environnementale sont inclus de façon transverse et stratégique, à tous les niveaux de l’entreprise ? C’est la question qu’il s’agit de se poser. Ce déploiement vertical et horizontal de la RSE implique alors de « dé-siloter » cette fonction dans l’entreprise :
1/ En se transformant en profondeur : il est attendu de l’entreprise qu’elle modifie profondément son organisation pour répondre aux enjeux RSE qui la concernent. La RSE doit jaillir du cœur de l’activité de l’entreprise : influer sur sa stratégie, son modèle d’affaires ou encore sa proposition de valeur, et amener à des évolutions opérationnelles tangibles et mesurables. La CSRD en est une démonstration, les données extra-financières exigées se logeant aux quatre coins des organisations.
2/ En intégrant la RSE à chacune des fonctions de l’entreprise : achats, communication, systèmes d’information… L’ensemble des fonctions peut aujourd’hui êtrepensé, exécuté et piloté de façon plus responsable, tout en aidant à la prise de décision éclairée. Il convient, dès lors, d’imaginer de nouveaux modes de coopération entre les différentes fonctions pour réfléchir à la façon dont la RSE peut être mieux embarquée horizontalement et verticalement dans l’entreprise, et s’instancier de manière adaptée aux métiers de l’entreprise, c’est à dire en faire un levier de performance durable et pérenne pour les métiers de l’entreprise.
3/ En faisant évoluer la gouvernance et la responsabilité des enjeux RSE : ainsi, la vision stratégique responsable de l’entreprise ne dépend plus uniquement de la direction générale, mais d’un processus de co-construction plus large. Elle inclut davantage de parties prenantes internes et externes (physiques et environnementales), et intègre des comités ad hoc créés afin de prendre en charge
la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise.
4/ En adoptant de « nouvelles lunettes » : pour regarder « différemment », et aborder la transformation responsable à travers la prise en compte de nouvelles perspectives, comme par exemple, la raréfaction des ressources physiques (limites planétaires) ou encore les impacts sociaux liés aux choix et activités des entreprises, qui font désormais partie du paysage économique.
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