La Banque Mondiale estime qu’il y aura 216 millions de déplacés climatiques en 2050. Et 6,6 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début du conflit, ce qui constitue la pire crise migratoire en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Au-delà d’un enjeu évident de solidarité, il est essentiel que les entreprises s’engagent dans l’intégration et l’inclusion des personnes réfugiées.
50 organisations (entreprises et réseaux d’entreprises) ont lancé la charte de l’inclusion des personnes réfugiées et exilées en entreprise à l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, qui a eu lieu le 20 juin 2022. Elle a été portée par UTOPIES, think-tank et cabinet de conseil pionnier sur les stratégies de développement durable depuis 30 ans et SINGA, ONG européenne qui œuvre pour l’inclusion des personnes exilées en Europe. Parmi les 50 il y a notamment Accor, Generali, Chloé, Adecco, Domofrance, L’Oréal, La Voix du Nord, Le Slip Français, le C3D, ENVIE.
« Le lien entre migration et innovation est indéniable : les migrations ont toujours été un facteur puissant de circulation des techniques et des connaissances, et aujourd’hui encore, les études montrent que les entreprises inclusives sont plus innovantes et performantes. Ainsi les équipes les plus diverses en genre, mais aussi en origine ethnique ou culturelle, ont respectivement 25 % et 36 % de probabilité d’avoir une rentabilité supérieure à celles qui n’ont pas investi sur ces sujets. » déclare Élisabeth Laville, fondatrice d’UTOPIES.
Les signataires s’engagent ainsi :
– Faire évoluer les représentations et développer une culture positive de l’interculturalité
– Accompagner les personnes réfugiées et exilées vers une meilleure employabilité
– Garantir la bonne intégration des personnes recrutées ou déjà présentes dans les effectifs
– Agir au-delà de leurs entreprises, quand cela est possible
– Évaluer leur performance et organiser une revue annuelle des indicateurs, facteurs de succès et défis avec la direction générale
« Ce qui change avec cette charte est le regard que portent les entreprises sur “l’employabilité”. Les entreprises ne voient plus les nouveaux arrivants comme des personnes qu’il est indispensable de former pour qu’elles puissent intégrer leurs équipes : elles conçoivent désormais qu’elles doivent elles-mêmes changer leur organisation, être plus inclusives et s’ouvrir à l’interculturalité. C’est un changement clé. » explique Benoît Hamon, Directeur Général – SINGA Global