06/08/2020

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Publicité, l’ennemi facile ?

Dans un rapport intitulé "Encadrer la pub et l’influence des multinationales : un impératif écologique et démocratique" publié la semaine dernière, l’association Les Amis de la Terre, Résistance à l'agression publicitaire (RAP) et Communication sans frontières s’insurgent contre l’industrie publicitaire. Entre condamnation et actions concrètes, la publicité doit évoluer.

Dans un rapport intitulé « Encadrer la pub et l’influence des multinationales : un impératif écologique et démocratique » publié la semaine dernière, l’association Les Amis de la Terre, Résistance à l’agression publicitaire (RAP) et Communication sans frontières s’insurgent contre l’industrie publicitaire. Entre condamnation et actions concrètes, la publicité doit évoluer.

Au menu, le portrait glaçant d’une industrie mise en accusation pour incitation à la surconsommation. Au même moment et comme pour insister sur l’urgence, Greenpeace dévoile un rapport co-signé avec le Réseau action climat et la RAP insistant sur la nécessité d’une « loi Évin Climat » pour passer de la parole aux actes et encadrer la pub : interdiction de faire la promotion de produits néfastes pour le climat. Dans le viseur : l’aérien, l’automobile, le maritime et les énergies fossiles. Si la prise de conscience et les actions politiques, associatives et citoyennes ne datent pas d’hier, cette double piqure d’alerte mérite l’attention de tous. Comme le sociologue et militant suisse Razmig Keucheyan l’explique dans son essai « Les besoins artificiels : Comment sortir du consumérisme », la publicité y est pour beaucoup dans la structuration et la prolifération du capitalisme actuel. Technique, moteur, outil, arme, collabo : le champ lexical auquel se rapporte la complexe industrie qu’est celle de la publicité donne le ton. Pour en parler, Les Amis de la Terre dévoilent chiffres à la clés l’impact de la publicité sur l’environnement et sa situation brulante.

Mais si les données parlent, et les critiques font sens, les conseils doivent suivre. Ainsi, l’heure n’est pas qu’à la condamnation, mais aussi aux recommandations concrètes, permettant aux entreprises d’ouvrir de nouveaux horizons à leurs stratégies de communications. Moins d’économique et plus d’humain. Moins de privé, plus de public. Moins de quantitatif, plus de qualitatif. Du concret proposé dans ces deux rapports qui doivent ouvrir une discussion. Entreprises, marques, agences, créatifs : si ces critiques font peur, elles font aussi et surtout sens. Il est impératif de les envisager comme une opportunité d’évoluer. S’armer de ces bilans, et avancer avec le temps.

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