(contenu abonné) Le groupe Barilla multiplie, depuis plusieurs années, les initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion. Sa nouvelle idée ? Accorder un « congé de co-parent » à l’ensemble de ses collaborateurs pour mieux vivre l’arrivée d’un enfant dans la famille. Soit 12 semaines intégralement rémunérées.
Lever le pied pour s’occuper du petit dernier ? Cela n’est pas réservé qu’aux mères ! Cela doit devenir la norme pour tous les parents. C’est pourquoi le groupe Barilla a décidé de mettre en place, au lundi 1er janvier 2024, un « congé de co-parentalité ». Sur tous les sites Barilla dans le monde (ce qui représente plus de 8 000 salariés), les collaborateurs nouvellement parents, bénéficieront au minimum de 12 semaines de congé de parentalité, payées à 100 %. « Et quand on dit ‘tous les nouveaux parents’, il s’agit bien du premier et du second parent, précise Stéphanie Madinier, DRH Barilla Western Europe. Pour qu’un événement tel que l’arrivée d’un enfant dans une famille soit réussi, il faut qu’il y ait du temps – et ceci dès les premières semaines… un temps qui doit être égal pour chacun des parents ! »
Un congé pour tous
En France, les mères bénéficient d’un congé maternité d’au moins 16 semaines. Pour les salariées françaises de Barilla, rien de change. En revanche, pour le congé paternité qui ne compte que 25 jours calendaires, la formule s’avère avantageuse car 8 semaines supplémentaires seront accordées par le groupe, payées dans leur intégralité. Barilla insiste : ce congé accordé au second parent se fera sans distinction de genre, d’orientation sexuelle, ou d’état matrimonial. Dans une volonté de favoriser l’inclusion, le congé est accordé à tout type de famille. « Une famille, ce n’est pas forcément un papa et une maman sous le même toit… Même si le lien de filiation ne peut être prouvé, nous accepterons une autodéclaration des personnes concernées », mentionne Stéphanie Madinier.
L’initiative sera donc étendue à l’échelle du groupe dès 2024. En France, les partenaires sociaux sont associés à sa mise en œuvre. « Au bout d’un an, nous ferons le point pour savoir combien de salariés ont pris ce congé, à quel moment (à la naissance/adoption ou plus tard), en une fois ou en fractionné, etc., annonce la DRH. L’objectif est non seulement de lever les éventuels freins, mais aussi d’en tirer les enseignements nécessaires pour que les équipes puissent s’organiser. »
S’ouvrir aux personnes en situation de handicap
Le congé de co-parentalité mis en place par Barilla s’inscrit dans une démarche plus globale, régie par le Plan Inclusion et Diversité du groupe. Parmi les actions régulières : la constitution de groupes par des salariés volontaires pour échanger et porter de nouvelles initiatives. Ainsi, le groupe baptisé « Balance » travaille à l’amélioration de l’équilibre vie privée-vie professionnelle et à tous les sujets liés à la parentalité. Quelques exemples ? Une journée des enfants organisée sur chaque site du groupe, la mise en avant du congé parentalité ou la possibilité de faire appel à une coach spécialisée en gestion des temps de vie et éducation. Quant à la filiale française du groupe italien, elle compte accélérer sur les politiques d’inclusion en matière de handicap. L’usine de Châteauroux (Indre) a récemment recruté deux salariés atteints de troubles du spectre autistique. Pour pouvoir les accueillir dans les bonnes conditions, les tâches ont été repensées, ainsi que l’atelier et l’environnement de travail pour qu’il y ait moins de bruit.