Face à l’aspiration croissante des Français à consommer mieux et de façon responsable, Galimmo et l’ObSoCo ont réalisé le premier baromètre « Les Français et les nouveaux commerces à impact ».
Face à l’aspiration croissante des Français à consommer mieux et de façon responsable, Galimmo et l’ObSoCo ont réalisé lepremier baromètre « Les Français et les nouveaux commerces à impact« pour explorer les réponses qu’y apportent aujourd’hui les différentes formes de commerce. Il ressort de cette étude révélée le 19 septembre que, au-delà de l’opposition apparente entre de nouveaux commerces à impact positif diversement disponibles et connus et le modèle des commerces traditionnels qui est questionné, des synergies se dessinent. La coopération entre les centres commerciaux et les nouveaux acteurs du commerce à impact se révèle ainsi être une piste intéressante à double titre : d’une part, répondre aux aspirations des consommateurs et soutenir ainsi l’attractivité des commerces les plus fréquentés, d’autre part, renforcer la présence des commerces responsables et solidaires là où les consommateurs ont leurs habitudes et en accroître ainsi l’impact pour la société et l’environnement.
Selon le baromètre, 60% des Français expriment le désir de consommer de manière plus responsable, une tendance en augmentation constante depuis plusieurs années (+2 points par rapport à 2022, +4 points par rapport à 2019 et +14 points par rapport à 2015). Selon les répondants, « consommer mieux », c’est à la fois faire attention aux produits achetés, redéfinir ses besoins, gérer son budget, acheter durable et faire des choix responsables. Cette volonté s’accompagne d’une culpabilité liée à des achats considérés comme insuffisamment responsables, avec le gaspillage alimentaire en tête des préoccupations (61%). Plus de la moitié des Français déclarent aussi ressentir une forte culpabilité lorsqu’ils achètent des produits de mauvaise qualité, excessivement chers ou qui nuisent à l’environnement. Cependant, le coût et l’insuffisance de l’offre de biens et de services à proximité permettant de se comporter de façon responsable entravent la mise en pratique de cette volonté. La progression de la consommation responsable repose donc en partie sur les initiatives des entreprises – grandes ou petites – permettant de rendre accessible (financièrement et géographiquement) une offre de produits responsables, notamment par le développement de commerces adaptés à ces nouvelles attentes à proximité des lieux de vie ou d’achat habituels des consommateurs.
Le centre commercial demeure au cœur du parcours d’achat
Les centres commerciaux conservent une place centrale dans le parcours d’achat, 58% des Français les fréquentant au moins une fois par mois. Avec les magasins de grande surface, ce sont les commerces préférés des Français (pour 46% d’entre eux, soit devant les petits commerces de centre-ville et les achats sur internet).
Les centres commerciaux sont appréciés avant tout pour leur fonctionnalité : facilité d’accès, possibilité de réaliser tous les achats au même endroit et praticité pour faire ses courses recueillent chacun plus de 80% d’avis positif. Dans plus de la moitié des cas, les répondants déclarent également qu’il s’agit d’un lieu de vie dans lequel il est agréable de se promener.
Toutefois, les attentes en matière de consommation responsable sont élevées, avec 63% des Français souhaitant que les commerces qu’ils fréquentent les aident à adopter des comportements responsables. D’ailleurs, ils ne répondent à cette attente que pour 39% des personnes interrogées et plus de 50% d’entre elles considèrent que les centres commerciaux ne sont pas suffisamment impliqués dans des démarches responsables. Face aux défis posés aux centres commerciaux pour s’inscrire dans les attentes sociales et environnementales des Français, l’une des solutions pourrait résider dans l’amélioration de l’offre.
Les commerces à impact suscitent un intérêt non négligeable
Les commerces à impact traités dans l’enquête relèvent de quatre catégories1 : les commerces de production locale ou raisonnée, les commerces alternatifs à la possession de produits neufs, les commerces solidaires et les commerces actifs, centrés sur le « faire ». L’enquête révèle une demande croissante pour ces nouveaux commerces à impact. Ils s’intègrent progressivement dans les habitudes de consommation des Français, avec 72% de la population ayant fréquenté un de ces types de commerce au cours des douze derniers mois, dont 39% de manière régulière. 69% de la population témoigne d’un intérêt marqué pour au moins un de ces nouveaux commerces, intérêt justifié par le lien social qu’ils favorisent, leur action en faveur de l’environnement ou le modèle de société positif qu’ils promeuvent.
Les obstacles à une plus grande fréquentation de ces commerces sont principalement liés aux habitudes de consommation (51% des répondants) ou au manque d’offre à proximité (26%). En effet, malgré l’intérêt qu’ils suscitent, ces nouveaux commerces restent peu disponibles en général sur le parcours d’achat et encore inégalement disponibles à proximité des lieux de vie. Ce manque de disponibilité est – assez logiquement – corrélé à la fréquentation : les commerces les plus fréquentés, au premier rang desquels la vente de produits de seconde main, sont aussi les commerces les plus disponibles. En revanche, on observe un intérêt significatif pour des commerces pourtant peu disponibles, tels que les commerces spécialisés dans le reconditionné, dans la fabrication locale / le made in France ou qui emploient des personnes en insertion. D’où un potentiel de fréquentation non négligeable, si ces commerces venaient à se développer.
Le potentiel de synergies entre le commerce à impact et les centres commerciaux existe déjà
Bien que les publics des nouveaux commerces à impact et des centres commerciaux traditionnels semblent différents à première vue, il existe des points de convergence. Par exemple, les 18-24 ans sont plus susceptibles de fréquenter régulièrement les deux types de commerces. De plus, 65% des personnes qui fréquentent régulièrement les nouveaux commerces à impact visitent également un centre commercial au moins une fois par mois, soulignant ainsi le potentiel de synergies entre ces deux formats.
Les centres commerciaux, bien qu’appréciés pour leur fonctionnalité et leur rôle social, sont souvent perçus comme ne contribuant pas suffisamment à une consommation responsable, contrairement aux nouveaux commerces à impact. Cependant, 60% des Français estiment qu’ils pourraient fréquenter davantage les centres commerciaux s’ils y trouvaient des commerces plus responsables, dont 12% « certainement », soit plus d’un Français sur dix, ce qui représente un potentiel significatif d’attractivité pour ces centres.
En synthèse, le 1er baromètre « Les français et les nouveaux commerces à impact » Galimmo-ObSoCo confirme que le désir de consommer de manière plus responsable ne cesse de croître, tout en mettant en lumière les freins à la fréquentation de ces commerces qui ne sont pas inscrits dans les habitudes de consommation et sont trop éloignés du parcours quotidien des consommateurs. Il montre en revanche des points de convergence possibles avec le commerce traditionnel. La coopération entre les centres commerciaux, qui demeurent au cœur du parcours d’achat, et les nouvelles formes de commerce à impact en développement permettrait d’une part, de répondre aux attentes des consommateurs et soutenir ainsi l’attractivité des commerces les plus fréquentés, et, d’autre part, de renforcer la présence des commerces responsables et solidaires là où se trouvent les consommateurs et accroître ainsi leur impact pour la société et l’environnement.
L’ensemble des résultats de ce Baromètre est accessible sur le site de l’ObSoCo.
Les données du Baromètre l’ObSoCo – Galimmo sont issues d’une enquête réalisée en ligne du 27 juin au 7 juillet 2023 auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans. 1 Les quatre catégorises recouvrent : les commerces de production locale ou raisonnée : direct producteur / AMAP, magasins bio / zéro déchet, production locale ou made in France ; les commerces alternatifs à la possession de produits neufs : seconde main, reconditionné, commerces spécialisés dans la location ; les commerces solidaires : cafés associatifs, supermarchés collaboratifs, commerces d’insertion ; les commerces actifs (Fablabs, Repair Cafés).