13/03/2023

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Baromètre Talents 2023 SKEMA X EY : les attentes de la génération Z au travail

Selon cette étude, les étudiants disent être à la recherche de cohérence entre épanouissement personnel et intégrité professionnelle.

Selon cette étude, les étudiants disent être à la recherche de cohérence entre épanouissement personnel et intégrité professionnelle.

SKEMA Business School et EY publient les résultats de leur premier baromètre conjoint sur les attentes des jeunes vis-à-vis de l’entreprise. Mené en septembre 2022 par OpinionWay, celui-ci donne la parole à 1400 étudiants français et internationaux entre 21 et 25 ans afin de comprendre leur état d’esprit vis-à-vis de leur avenir, leurs attentes en matière de premier emploi, de sens au travail et leur perception des conditions de travail. Il met également en lumière leurs aspirations en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises.

La recherche de cohérence entre épanouissement personnel et intégrité professionnelle

Les critères prioritaires au moment de choisir une orientation professionnelle sont multiples. Ils reposent d’une part sur lepotentiel de carrière et d’apprentissage : les possibilités d’évolution de carrière lors de la recherche de leur futur emploi est ainsi le premier critère jugé prioritaire par les répondants (80%, devant l’intérêt des missions et des tâches confiées, 70%). D’autre part ils reposent sur les valeurs de l’entreprise et sa raison d’être, critères tout aussi importants pour les étudiants de SKEMA Business School lors du choix d’une orientation professionnelle (87% dont 49% déclarent que cela est prioritaire).

Quand les étudiants définissent un travail « qui a du sens », la majorité d’entre eux (61%) mentionnent spontanément un travail qui conduit à se sentir motivé et stimulé par ses missions. C’est un travail qui permet de s’épanouir professionnellement (54%), dans lequel ils sont en accord avec leurs convictions (52%) et leur travail est utile pour la société (51%). La motivation et la stimulation par les missions sont associées à la définition d’un travail « qui a du sens » par 66% des étudiantes (contre 55% des étudiants) et 65% des étudiants français, contre 52% des étudiants internationaux.

Les étudiants sont optimistes quant à la possibilité de concilier un métier avec du sens et une rémunération élevée : 89% estiment que cela est possible. 75% estiment que l’on peut trouver un travail qui a du sens quel que soit le secteur, l’entreprise ou l’organisation.

Selon les étudiants, être utile à la société, c’est l’être autant dans le cadre de la vie professionnelle que dans la vie personnelle (72%). Les femmes (78%) et les étudiants internationaux (77%) sont plus nombreux que la moyenne à envisager l’utilité sociétale comme d’égale importance dans le cadre professionnel et dans le cadre personnel.

Quand on parle de sens au travail, le plus important pour les étudiants est la contribution sociétale de l’entreprise, le fait que ses activités apportent quelque chose de positif à la société aux niveaux social et environnemental (76%). Cela doit aussi être valable dans le fonctionnement interne de l’entreprise (66%).

Les engagements prioritaires sont liés au respect de l’éthique dans les activités économques (82%), à l’égalité femmes-hommes (74%) ou encore à la réduction de l’impact sur l’environnement (71%).

Les engagements attendus en priorité par les étudiantes sont le respect de l’éthique dans les activités économiques (87%) au même titre que l’égalité femmes-hommes (87% contre 57% seulement des étudiants).

 Des étudiants confiants en leurs capacités

Les étudiants sont globalement confiants lorsqu’ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel et à leur futur emploi (80%). Mais notons que seuls 12% sont très confiants, preuve des incertitudes qui planent toutefois sur leur avenir. Le contexte actuel (inflation galopante, guerre en Ukraine, etc.) peut être appréhendé comme un élément perturbateur pour une partie d’entre eux. Ils sont près d’un tiers à être anxieux (30%) et 20% ne sont pas confiants quand ils pensent àleur entrée dans le monde professionnel.

Les raisons de ce manque de confiance sont multiples. Quand ils évoquent leur futur professionnel, celui-ci est aussi synonyme d’incertitude : les étudiants qui ne sont pas confiants pour leur entrée dans le monde professionnel citent d’abord des problématiques relatives au marché du travail (51%) et notamment la difficulté de s’y projeter (16%) ou de ne pas y trouver un travail qui corresponde à leur profil (14%).

Les étudiants ont un état d’esprit positif quand ils pensent à leur avenir (98%). Ils se définissent en premier lieu commedéterminés (65%) mais aussi comme curieux (61%).

On note des écarts de ressenti entre les étudiants et les étudiantes. Les étudiants sont plus confiants que les étudiantes quand ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel (89% contre 72% des étudiantes) et sont davantage à qualifier leur état d’esprit de déterminé (69% contre 63%). Les étudiantes sont plus nombreuses à se dire curieuses (66% contre 56% des étudiants) et sont plus anxieuses que les étudiants quand elles pensent à leur avenir (37% contre 21% des étudiants).

 Les étudiants français appréhendent moins leur avenir que les étudiants internationaux. 81%’entre eux sontconfiants contre 76% des étudiants internationaux et 28% seulement sont anxieux en pensant à leur avenir, contre 35% des étudiants internationaux. Ils sont 69% à se déclarer déterminés, contre 56% des étudiants internationaux. Les étudiants français accordent plus d’importance que les étudiants étrangers à l’intérêt des missions et des tâches confiées (75% contre 57%). Les étudiants internationaux jugent essentielle la réputation de l’entreprise (48% contre 35% des étudiants français). Ils accordent plus d’importance au temps et aux horaires de travail (38%) que leurs homologues français (24%).

Plusieurs raisons de se sentir confiant sont mentionnées par les étudiants. Ils estiment que leur formation les prépare bien au métier qu’ils souhaitent. Ils déclarent spontanément connaitre leurs atouts et ont confiance en eux et leurs capacités professionnelles (23%). Ils reconnaissent également la qualité de la formation délivrée par SKEMA Business School (14% de citations spontanées). Les étudiants estiment qu’ils ont pu acquérir des expériences et connaissances nécessaires au fonctionnement du monde professionnel (31% de citations spontanées), bénéficiant ainsi d’un mix de théories et de cas pratiques.

 Des étudiants exigeants face à leur employeur

Près de six étudiants sur dix déclarent qu’il est normal en début de carrière de travailler beaucoup pour apprendre et faire ses preuves, quitte à ce que la vie professionnelle prenne une grande place par rapport à la vie personnelle (61%).

Cependant, le rapport au temps du travail a été manifestement transformé par la crise sanitaire. Si la flexibilité etl’équilibre vie professionnelle-personnelle ne sont pas le premier critère de choix de l’orientation professionnelle pour les étudiants, la quasi- totalité des répondants jugent que l’épanouissement passe par une conciliation harmonieuse entre vie professionnelle et vie personnelle (96% dont 59% pour qui cette affirmation correspond très bien à leur opinion). Plus d’un tiers d’entre eux déclarent, que, même en début de carrière, il est indispensable de préserver l’équilibre entre vieprofessionnelle et vie personnelle, quitte à progresser moins vite (38%). A terme, ils sont 77% à estimer pouvoir refuser un poste ou le quitter si l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle n’est pas respecté.

 Les femmes sont plus attentives à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle que les hommes (41% contre 35%). Les étudiants français estiment également qu’il est indispensable de préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, quitte à progresser moins vite (40% contre 64% des étudiants et 65% des étudiants étrangers qui trouvent normal de travailler beaucoup en début de carrière).

Enfin, 96% des étudiants estiment qu’ils doivent pouvoir s’exprimer au sein de leur entreprise et ce même en début decarrière, ils doivent être en mesure de faire valoir leur avis ou encore faire des propositions dans le cadre de leur travail. C’est le cas notamment pour les étudiantes : 67% d’entre elles y apportent une attention particulière (contre 57% des étudiants).

 Attentifs à l’ambiance de travail et à l’accompagnement de managers inspirants

Dans une volonté de se professionnaliser rapidement, les étudiants ont prioritairement besoin de continuer à apprendre. Avoir la possibilité d’apprendre beaucoup est une dimension importante de leur premier emploi pour sept étudiants sur dix (70%).

Par ailleurs travailler dans un esprit d’équipe positif et constructif correspond très bien à l’idée que se font les étudiants du monde professionnel (77%). Dans le même sens, ils sont près de deux tiers à estimer que l’ambiance au travail permet de s’épanouir (68%), à souhaiter évoluer auprès de personnes inspirantes (62%) et à avoir des managers qui se soucient de les faire progresser (61%).

Les aspects d’ambiance globale au sein de l’univers professionnel sont davantage soulignés par les étudiantes. Ainsi 82% d’entre elles souhaitent travailler dans un esprit d’équipe positif et constructif (« correspond très bien »,72% chez leurs collègues masculins) et 73% souhaitent évoluer dans une ambiance de travail permettant de s’épanouir (vs 61% chez les hommes). En revanche la recherche de soutiens parmi leurs futurs collègues afin de pouvoir apprendre et progresser sont tout autant soulignés par les étudiants que ls étudiantes.

En définitive les étudiants interrogés accordent moins de crédit au travail à distance qu’à l’ambiance au travail. Pour près de la moitié des étudiants, le télétravail n’est pas adapté pour un premier emploi (54%). Selon eux, le nombre de jours de télétravail idéal ne devrait pas excéder deux jours (1,7 jours en moyenne). 20% des étudiants ne veulent aucun jour en télétravail.

Les participants masculins jugent davantage que leurs homologues féminines que le télétravail n’est pas adaptépour un premier emploi (respectivement 57% et 50%). Les étudiants estiment d’ailleurs que le nombre idéal dejours en télétravail serait de 1,6 jours en moyenne, contre 1,8 jours en moyenne pour les femmes.

Si les étudiants masculins semblent moins convaincus par le télétravail, il est intéressant de noter que si les étudiants internationaux estiment également davantage que le télétravail n’est pas adapté pour un premier emploi (respectivement 58%, 52% chez les étudiants français), ils sont, à terme, plus demandeurs de jours de télétravail: 2,2 en moyenne (contre 1,5 chez les étudiants français).

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