Baromètre Tourisme Durable 2024 : quelle réalité pour les Français ?
Flower Campings, réseau de campings franchisés en France et acteur engagé en faveur d’un tourisme durable, dévoile les résultats de la 2ème édition de son baromètre sur le tourisme durable 2024 réalisé en partenariat avec l’institut d’études Madeinvote
Adeptes de la montagne, de la plage ou des grands espaces naturels, les Français restent attachés à la pause estivale puisque 3 français sur 4 prévoient de prendre la route des vacances cet été dont 57% en France. Mais alors que la baisse des émissions de CO2 est au cœur des enjeux pour limiter l’impact du réchauffement climatique, les Français sont-ils prêts à concilier cet été vacances et démarches écologiques ? Entre l’hébergement, le transport, les activités de loisirs, quels sont les gestes à adopter pour des vacances plus responsables ? Enfin, si l’été sera placé sous le signe des Jeux, l’évènement aura-t-il un impact sur l’organisation des vacances ?
Pour y répondre, Flower Campings, réseau de campings franchisés en France et acteur engagé en faveur d’un tourisme durable, dévoile les résultats de la 2ème édition de son baromètre sur le tourisme durable 2024 réalisé en partenariat avec l’institut d’études Madeinvote (enquête réalisée par Madeinvote via Facebook et Instagram du 09 février au 26 février 2024 sur un échantillon de 1 000 Français(es) interrogés, âgés de 18 à 65 ans, représentatifs de la population française en termes de Sexe, Âge, CSP & Région).
Parmi les enseignements à retenir :
Le concept de tourisme durable demeure flou pour une très large majorité des Français : 7 Français sur 10 voient vaguement ou pas du tout ce dont il s’agit
Plus de 8 Français sur 10 ne considèrent pas le tourisme durable comme une priorité et continuent de le reléguer au second plan dans l’organisation ou au moment des vacances
35% des Français manquent d’envie de changer leurs habitudes, en hausse de +8 points vs 2023
89% des Français estiment que le tourisme durable est aussi cher, voire plus cher que les offres de vacances dites traditionnelles
Le camping arrive en tête des hébergements collectifs les plus compatibles avec un tourisme durable pour 58% des répondants.
# Le tourisme durable, un concept encore flou en 2024 malgré une légère progression notamment chez les plus jeunes
L’édition 2024 du baromètre révèle que le tourisme durable reste un concept encore flou pour une grande majorité de Français : 71% des sondés voient vaguement ou pas du tout de quoi il s’agit, et ce, malgré les actions de sensibilisation portées par la filière en faveur d’un tourisme plus responsable. Toutefois, une légère progression de 4 points est à noter par rapport à 2023 puisqu’ils sont désormais 29% à voir très bien de quoi il s’agit contre 25% l’année dernière. Ce chiffre monte à 37% chez les moins de 35 ans, pour qui, le concept est toujours plus familier.
Ce « flou » s’explique par la difficulté des sondés à identifier les gestes et actions à prioriser en faveur d’un tourisme plus responsable :
Les 3 raisons qui expliquent que le tourisme durable ne soit pas une priorité :
Un manque d’envie de changer ses habitudes : Si le manque d’information constitue toujours la principale raison pour les Français de ne pas considérer la dimension durable dans le choix de leurs vacances (39% vs 46 % en 2023), c’est le manque d’envie de changer leurs habitudes qui s’affirme cette année (35 % vs 27 % en 2023) suivi de tarifs inadaptés (21 % vs 24 % en 2023).
Une perception prix négative : Le prix reste un facteur déterminant dans l’organisation des vacances. À ce titre, près de 9 Français sur 10 estiment que le tourisme durable est aussi cher, voire plus cher que le tourisme dit traditionnel. Ce sentiment déjà fort en 2023 en raison de l’inflation (84%) se renforce en 2024 – en hausse de 4 points.
Le train, un mode de transport qui ne répond toujours pas aux attentes et besoins des Français : seuls 12% des sondés prévoient de prendre le train pour partir en vacances cette année. Si le besoin d’autonomie sur place est d’abord invoqué par 54% des répondants, le prix des billets est également cité (pour 37% des répondants) notamment chez les moins de 35 ans (43%).
# Le tourisme durable, un concept davantage adopté sur le lieu des vacances
Si parmi les Français qui prendront en compte le tourisme durable cet été, 67% déclarent qu’ils intègreront cette dimension en amont de leurs vacances (un pourcentage en hausse de +5 pts vs 2023), la notion de tourisme responsable reste principalement appliquée sur place pour 85% des répondants :
Au global plus de la moitié des Français (56%) accordera de l’importance à la dimension écoresponsable dans le choix de ses loisirs. Ce qui passera notamment par le respect de la faune et la flore (69%) et la découverte du patrimoine local (53%).
# Le camping, une offre adaptée au tourisme durable
Le camping reste largement en tête des hébergements collectifs les plus compatibles avec un tourisme durable (58%) devant les hôtels (24%) et les résidences / clubs de vacances (18%).
Et si les Français estiment que les hébergeurs mettent nettement mieux en avant leurs actions écoresponsables (55% vs 36% 2023), ils ne sont cependant, que 16% (comme en 2023), à les mettre véritablement en application pour limiter l’impact de leur séjour une fois sur place.
# Jeux de Paris et tourisme durable sont-ils compatibles ?
Alors que le pays accueillera cet été les prochains Jeux, plus de la moitié des Français (52%) considèrent que l’organisation et la tenue de cette manifestation sportive ne sont pas du tout compatibles avec un tourisme durable.
Ainsi, un Français sur 3 estime que l’évènement va le contraindre à modifier l’organisation de ses vacances d’été. Un impact d’autant plus notable pour les habitants d’Ile-de-France (43%) et les moins de 35 ans (46%).
Enfin, 48% des Français privilégieront des vacances loin des villes hôtes des compétitions voir décaleront leur date de vacances (39%).
Interview d’Olivier Kiehl, DGA Finances du groupe Odalys et DG de Flower Campings
Olivier Kiehl, il ressort du dernier baromètre réalisé pour Flower Campings par MadeInVote que les Français ont encore du mal à changer leurs habitudes quand on parle de tourisme durable. Et pourtant on voit se dessiner quelques signes encourageants de prise de conscience. Qu’en pensez- vous ?
Olivier Kiehl : Quand on regarde les résultats purs et durs du baromètre il y a de quoi s’interroger car pour 71% des Français le concept de tourisme durable reste encore flou. Le terme en lui-même n’est peut-être pas assez explicite. Mais il faut regarder au-delà des réponses et se montrer positif. Je trouve qu’il n’y a aucun obstacle à une évolution des mentalités sur le sujet des vacances et de la protection de l’environnement. Il faut croire en la capacité de chacun à adapter son comportement. Si, comme le montre le sondage, certains ne veulent y voir que les désavantages, en dénonçant par exemple le coût et le manque de praticité du train quand on part en congés, nombreux sont sensibles aux écogestes. Le réseau Flower Campings qui accueille chaque année plus de 550 000 vacanciers dans ses 130 campings a un rôle essentiel à jouer en sensibilisant ses clients aux enjeux d’un tourisme plus responsable.
Les hébergeurs proposent depuis longtemps de ne pas changer de serviette de bain tous les jours. Je ne sais pas qui change ses serviettes quotidiennement chez lui, mais une telle démarche relève du bon sens et beaucoup de clients ont fini par l’adopter. Ramener à des actes du quotidien permet de responsabiliser. Personne n’est radicalement opposé mais chacun a besoin d’être accompagné. Il appartient aux hébergeurs de bien valoriser et rendre visibles leur engagement et les différentes actions qu’ils portent en faveur du tourisme local et d’une plus grande sobriété énergétique.
Dans ce contexte quel rôle peut jouer Flower Campings ?
Olivier Kiehl : Du fait de son positionnement et ses spécificités, notre réseau est en mesure d’apporter sa pierre à l’édifice. Nous ne disposons pas de gros campings, nous restons toujours sur un format de taille intermédiaire.
La prise en compte de la biodiversité y est centrale. Les clients séjournent dans des espaces plus préservés. Vous pouvez y trouver des arbres, de la verdure, des insectes, des moutons ou encore des abeilles avec leurs ruches. Le rapport direct à la nature peut donc contribuer à la pédagogie. Je pense que miser sur un programme de fidélité serait également intéressant. A l’image de Décathlon qui n’incite pas uniquement ses clients à acheter mais aussi à faire du sport, Flower Campings pourrait récompenser ses vacanciers dont les écogestes au quotidien contribuent à la diminution de la consommation de leur mobil-home.
Mais cela ne nous exonère pas de mener nos propres actions en miroir. Nous agissons notamment pour faire des économies avec la mise en place de système d’isolation performant ou encore des climatiseurs qui se coupent quand vous ouvrez la porte de votre mobil-home.
La clé n’est-elle pas dans l’innovation et l’opportunité de travailler collectivement avec tous les acteurs pour lever les freins rencontrés ?
Olivier Kiehl : C’est ce que nous faisons actuellement en partenariat avec un constructeur de mobil-homes avec lequel nous envisageons d’équiper de sondes chacun de nos hébergements. Au travers de ce projet, Flower Campings se retrouve ainsi impliqué dans toute une chaîne, depuis le constructeur jusqu’à nous hébergeur en passant par le programmeur informatique et l’exploitant du système. Seuls nous ne pourrions pas le faire.
Le sujet de la mobilité se prête aussi à des partenariats. Nous réfléchissons à des solutions avec des loueurs de voiture. Parmi elles, l’incitation à un usage moins individuel et un peu plus collectif. Je trouve ainsi que le site de covoiturage coopératif développé et présenté par Mobicoop lors de notre conférence de presse très intéressant. Un Français sur 2 continue d’utiliser sa voiture pour partir en vacances.
Nous devons innover pour changer les habitudes tout en veillant dans le même temps à garder notre singularité avec des campings à taille humaine. Travailler collectivement c’est évidemment le faire avec nos clients. Nos solutions issues de collaborations fructueuses doivent les guider vers ces choix éco-responsables.
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