02/01/2023

Temps de lecture : 2 min

Beauty Disrupted veut faire des bénéfices pour la planète

Une marque de cosmétiques solides premium respectueux de l’environnement qui soutient les ONG en reversant 20% de ses bénéfices. Pas moins. Tel est le choix d’Alban Mayne et Svanté Holm, les cofondateurs de Beauty Disrupted.

(contenu abonné) Une marque de cosmétiques solides premium respectueux de l’environnement qui soutient les ONG en reversant 20% de ses bénéfices. Pas moins. Tel est le choix d’Alban Mayne et Svanté Holm, les cofondateurs de Beauty Disrupted.

Le 8 juin est la journée mondiale des océans. C’est aussi la date anniversaire de la création de Beauty Disrupted, une marque de savons, shampoings et après-shampoings solides. Et bien sûr, ce n’est pas un hasard si les deux dates coïncident. Les deux fondateurs, Alban Mayne et Svanté Holm, ont voulu créer une marque qui leur ressemblent. Le premier est Français, le second Suédois et ils se sont connus lorsqu’ils travaillaient dans la tech. « Un jour, nous avons lu un article de Forbes qui évoquait les 80 milliards de bouteilles plastiques fabriquées chaque année. Rien que pour le shampoing. En creusant, nous nous sommes rendu compte que seuls 9 % de ces plastiques étaient recyclés. Nous nous sommes dit qu’il fallait agir », partage Alban.

L’avantage, selon lui, de ne pas être issu de la cosmétique ? Ils ont pu créer leur marque comme ils l’entendaient, avec des principes forts. Le plus emblématique ? 20 % des revenus sont reversés à des ONG. Trois, plus précisément, chacune correspondant à une collection de Beauty Disrupted : Sea Sheperd pour Ocean Magic, le Jane Goodall Institute pour Amazonian Amour et Protect our Winters pour Alpine Glow.

« Nos investisseurs ont tenté de nous dissuader de reverser autant. Ils voulaient nous convaincre de ne mettre que 5 ou 10 %. Or, ce n’est pas ce que nous voulions. Aujourd’hui, il est important trouver une harmonie dans la répartition de la valeur, commente Alban Mayne. Nous avons verrouillé une partie de la valeur pour nos collaborateurs. Nous en avons verrouillé une autre pour la planète. » En 2022, amont de ce fameux 8 juin, Beauty Disrupted a fait encore plus fort en reversant l’intégralité du chiffre d’affaires provenant de la vente des produits de la gamme Ocean Magic à Sea Shepard : soit plus de 5500 euros.

Une pédagogie nécessaire

Dans le cahier des charges qui leur est propre, les fondateurs de Beauty Disrupted (labellisée B Corp depuis mai 2022, soit moins d’un an après sa création) ont aligné les conditions : les produits doivent être fabriqués avec 100 % d’énergie renouvelable, ils ne doivent utiliser aucun plastique et être réalisés avec un maximum d’ingrédients bio et locaux. La production est réalisée dans le sud de la France, le design des cosmétiques et de leur packaging en Suède. « Nous prenons le meilleur des deux pays », glisse Alban Mayne. La société, elle, est basée en Suisse.

Côté distribution, là aussi, Beauty Disrupted joue une carte audacieuse en privilégiant, en plus de la vente en ligne, des adresses premium : grands magasins type Samaritaine, Galeries Lafayette ou Printemps et hôtels de luxe. Une collection leur est d’ailleurs dédiée. Du solide au Ritz ? Les fondateurs y croient. « Les Français connaissent cette typologie de produit, mais restent frileux à cause d’une mauvaise expérience. Les Suédois ne la connaissent pas du tout. Dans tous les cas, il faut que l’expérience soit au moins aussi qualitative qu’avec un shampoing liquide », explique le cofondateur. Pour mener ce travail de pédagogie, forcément, Beauty disrutp communique, notamment sur les réseaux sociaux. Pour la marque, c’est l’occasion de remettre en avant les personnalités qui l’inspirent.

« J’ai toujours été plus touché par Paul Watson, le président de Sea Sheperd, que par Steve Jobs, même quand je travaillais dans la tech », partage dans un sourire Alban Mayne. Sur le compte Instagram de la Beauty Disrupted, Jane Goodall a fait l’objet d’une publication, au même titre que des artistes engagés comme la réalisatrice Flore Vasseur ou le photographe Laurent Baheux.

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