« Chaque année, 5 200 personnes bénéficient d’un accès à l’éducation et 35 000 à de l’eau potable »Noella Coursaris Musunka (Malaika)
(contenu abonné) Depuis 15 ans, Noëlla Coursaris Musunka, mannequin international d’origine congolaise et chypriote, est la fondatrice et la directrice générale de Malaika, une organisation à but non lucratif qui aide les filles et les communautés de la République démocratique du Congo à s’émanciper.
(contenu abonné) Depuis 15 ans, Noëlla Coursaris Musunka, mannequin international d’origine congolaise et chypriote, est la fondatrice et la directrice générale de Malaika, une organisation à but non lucratif qui aide les filles et les communautés de la République démocratique du Congo à s’émanciper. Ecole, centre communautaire, programmes d’accès à l’eau potable, projets agricoles… au fil des années, le projet a pris de l’ampleur et a prouvé sa pérennité. Nous l’avons rencontré à l’occasion du 16e sommet des Napoleons qui se tenait à Val d’Isère en janvier.
Chaque année, l’école créée en 2007 par Noëlla Coursaris Musunka dans le village de Kalebuka, au Sud-Est de la République démocratique du Congo accueille plus de 400 jeunes filles, qui bénéficient d’un accès gratuit à l’éducation. “C’est l’une des rares structures éducatives gratuites du pays. Les élèves arrivent à 5 ans et restent avec nous jusqu’à leurs 18 ans, jusqu’au passage du test national,” explique la jeune mannequin, qui est aussi ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Celle-ci raconte : “je suis née au Congo, mais j’en suis partie à l’âge de 5 ans, au décès de mon père. Je n’y suis retournée que 13 ans plus tard. J’ai eu envie de faire quelque chose pour mon pays.” Même si elle vit désormais à Londres, la jeune femme passe chaque année deux mois sur place, avec ses deux enfants, ce qui lui permet notamment de voir la progression des jeunes filles accompagnées.
“Notre programme est très chargé, il est axé sur les STEM [science, technologie, ingénierie et mathématiques], avec de l’informatique, de la robotique… Il repose aussi beaucoup sur la transmission de valeurs,” souligne-t-elle. Autour de cette école qui a grandi au fil des années, des programmes d’accès à l’hygiène et à l’eau potable, des installations sportives et des formations pour adultes – y compris pour les hommes – ont progressivement été développés, constituant un véritable écosystème de services centrés sur la communauté.
Chaque année, 5 200 personnes bénéficient ainsi d’un accès à l’éducation et 35 000 à de l’eau potable, grâce à 28 puits. Malaika s’intéresse maintenant aux formations techniques, avec l’ouverture en 2022 d’un “technical program” pour former chaque année 80 personnes aux métiers de la construction et du BTP, en partenariat avec la Caterpillar Foundation.
Noëlla Coursaris Musunka entend également faire bénéficier le plus grand nombre de son expérience. Du Forum économique mondial de Davos au Web Summit, elle parcourt les conférences du monde entier pour présenter son projet. Surtout, elle a lancé en 2022 son “toolkit” et des masterclass, qui permettront à d’autres d’ouvrir des écoles et des centres communautaires sur le modèle de Malaika partout dans le monde.
Son défi désormais ? Continuer à lever chaque année les quelques 650 000 dollars nécessaires au fonctionnement de Malaika, tout en posant de nouvelles briques. Elle connaît d’ailleurs déjà la prochaine étape : la création d’un fonds de soutien pour accompagner les élèves dans les prochaines étapes de leurs carrières, à la sortie de l’école.
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