11/02/2025

Temps de lecture : 3 min

5 conseils d’EcoAct pour accélérer l’action en faveur du climat et de la biodiversité

EcoAct présente les principales tendances 2025 en matière de développement durable pour les organisations et explique pourquoi, malgré les défis posés par le dérèglement climatique et le déclin de la biodiversité, nous pouvons rester résolument optimiste.

Si l’année 2025 signe le dixième anniversaire de l’Accord de Paris, elle marque également de nombreuses évolutions réglementaires, des marchés du carbone en progression et une attention accrue portée à la nature et à la biodiversité.

EcoAct présente les principales tendances 2025 en matière de développement durable pour les organisations et explique pourquoi, malgré les défis posés par le dérèglement climatique et le déclin de la biodiversité, nous pouvons rester résolument optimiste.

#1 Nouvelles réglementations et cadres normatifs : des boussoles pour accélérer l’action

Avec des avancées significatives dans les cadres de reporting obligatoires et volontaires en matière de développement durable, le paysage réglementaire devient de plus en plus complexe. Les réglementations européennes telles que la CSRD sur les rapports de durabilité (première année où les grandes entreprises devront soumettre leur premier rapport de durabilité), la CSDDD sur le devoir de vigilance, l’EUDR sur la lutte contre la déforestation ou encore la directive sur les ‘Green Claims’, établissent de nouvelles normes pour favoriser la transparence, l’intégrité et la prise en compte des progrès des organisations au regard de la transition environnementale.

En parallèle en 2025, l’initiative Science Based Targets (SBTi) s’apprête à réviser sa norme Corporate Net-Zero pour accélérer l’action vers l’objectif zéro émission nette. Les entreprises sont donc confrontées à un moment décisif : celles qui retardent leur action dans l’attente de la mise à jour des orientations risquent de prendre du retard, alors que celles qui ont élaboré des objectifs de réduction d’émissions (SBT) et qui mettent déjà en œuvre un plan robuste de transition climatique seront mieux placées pour s’adapter aux évolutions.

#2 Gérer la complexité des données

L’ampleur et la complexité des données relatives au développement durable augmentent, tout comme les défis auxquels les entreprises font face pour les gérer efficacement. Les réglementations telles que la CSRD exigent bien plus qu’une simple conformité : elles requièrent une visibilité de la chaîne d’approvisionnement ainsi qu’une vérification rigoureuse des données et des informations exploitables. L’année 2025 marque un tournant pour libérer le potentiel de la data. Les nouvelles technologies et notamment le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) se révèlent inestimables pour faciliter cette transformation numérique. Toutefois, à mesure que les entreprises adoptent ces technologies, elles doivent tenir compte de leurs impacts écologiques. 

#3 Évolution du marché volontaire du carbone : vers une amélioration de la qualité et la transparence

Après des années de négociations, la COP 29 a donné lieu à plusieurs avancées sur l’article 6 de l’Accord de Paris visant à structurer le marché volontaire du carbone. On s’attend à ce que ces accords débloquent la demande parmi les investisseurs de projets qui avaient été découragés par l’incertitude concernant les règles d’autorisation des crédits carbone. En 2025, les acheteurs auront le feu vert pour constituer des portefeuilles de projets carbone conformes à l’article 6, y compris ceux éligibles à CORSIA, qui peuvent désormais être fournis par six grands standards de carbone. Ces règles aideront également les pays à délivrer les lettres d’autorisation nécessaires pour répondre à cette demande croissante.

#4 Au-delà du carbone : mettre la nature et la biodiversité au cœur des plans d’action

À l’approche de la COP 30 au Brésil, la nature et la biodiversité devraient être au cœur des discussions internationales sur le développement durable. Pourtant, malgré l’attention croissante portée à ces questions, un retard persiste dans l’action des entreprises. L’année 2025 offre aux entreprises une occasion cruciale de combler ce fossé (ex : Forest, Land, and Agriculture Guidance (FLAG) de la SBTi ; adopter les recommandations de la TNFD ; mesurer son empreinte biodiversité, etc.). Les entreprises peuvent ainsi intégrer des objectifs sur la biodiversité dans leur stratégie climatique globale, garantissant ainsi l’alignement sur les exigences réglementaires et sur les demandes croissantes des parties prenantes.

Alors que la biodiversité occupera le devant de la scène lors de la COP 30, soulignant l’importance de la lutte conjointe contre le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité, les entreprises ont une occasion unique de transformer les risques liés à la biodiversité en opportunités mesurables tout en améliorant leur résilience, en s’alignant sur les priorités mondiales et en faisant preuve de leadership en matière de transition environnementale.

#5 Plan de transition : anticiper les risques et améliorer son impact 

En cette année charnière, l’ampleur et la rapidité des changements nécessaires pour garder une longueur d’avance s’accélèrent. La planification de la transition a révélé certains obstacles, incitant à recalibrer les objectifs et les feuilles de route pour qu’ils restent réalistes et réalisables. Pour relever ces défis, les entreprises ont besoin d’une gouvernance solide, de rôles et responsabilités clairement définis et d’adaptabilité face aux risques climatiques. 

Émilie Alberola, directrice Europe du Sud EcoAct

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