17/07/2023

Temps de lecture : 3 min

Clean Cities publie son classement des 42 villes européennes en matière de mobilité partagée et zéro émission

L’ONG dédiée à la promotion de la mobilité durable dévoile son baromètre des villes européennes à mobilités électrique et partagée. Paris, bien classé

L’ONG dédiée à la promotion de la mobilité durable dévoile son baromètre des villes européennes à mobilités électrique et partagée. Paris, bien classé dans les villes pour la mobilités électriques et partagée, doit garder le cap et investir dans les solutions d’avenir.

Clean Cities, l’ONG dédiée à la promotion de la mobilité durable, publie mi-juillet son classement de 42 villes européennes en matière de mobilité partagée et zéro émission. Il met notamment à l’honneur les villes qui se distinguent par leur engagement en faveur de la qualité de l’air et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ; sans surprise Copenhague, Oslo, Amsterdam… mais aussi Paris (!). Ce classement est aussi une invitation à l’action. Clean Cities appelle les collectivités locales à se saisir de cette étude et à s’inspirer de ces exemples pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Le classement est à retrouver ici : https://cleancitiescampaign.org/thank-you-for-sharing/.

Bonne nouvelle : la France obtient des résultats encourageant dans le nouveau classement européen des efforts déployés par 42 villes pour introduire des moyens de transport plus écologiques, partagés et électriques. Ces résultats masquent cependant de fortes disparités entre villes, notamment entre la capitale et Marseille, reléguée en bas de classement. De leur côté, Paris et Lyon, bien classées, se distinguent sur les mobilités légères partagées, moins sur l’autopartage et le bus électrique où des investissements sont à attendre, comme sur les bornes de recharge électriques. 

Après une évaluation approfondie des politiques publiques et des infrastructures mises en place, Clean Cities a établi un classement sur la base de critères objectifs et d’indicateurs clés, notamment l’accès aux vélos partagés, aux vélos et trottinettes électriques, aux bornes de recharge, à l’autopartage de véhicules électriques et l’électrification des transports publics. 

Les villes et métropoles françaises progressent à des rythmes très différents, et doivent toutes accélérer sur leurs équipements en mobilités électriques et partagées ! Ce classement est à mettre en perspective avec les niveaux de pollution de villes en tête de classement comme Oslo et Copenhague, aussi considérées comme respirables. Les exécutifs de nos collectivités doivent accélérer pour ringardiser la propriété privée de véhicules individuels lourds, en promouvant les services de mobilité légère, partagée et électrique, mais aussi via d’autres solutions sur les usages et les infrastructures. Cette approche permet de soutenir de manière significative l’objectif de réduction des émissions liées au transport routier dans les villes”, insiste Sylvain Delavergne, Coordinateur France de Clean Cities Campaign.

Paris à la troisième place européenne

Paris se place à la troisième place européenne et la première française. Cette distinction récompense la politique volontariste de promotion des transports à zéro émission mise en place depuis plusieurs décennies. La capitale française se démarque par ses vélos et vélos électriques partagés en libre-service, avec plus de 18 000 vélos disponibles, soit une moyenne de 20 vélos pour 1 000 habitants. Quant à l’offre en véhicules électriques partagés, elle s’élève à 0,65 pour 1 000 habitants. Il existe néanmoins une réelle marge de progression avec seulement 13% de sa flotte de bus électrifiée, bien qu’en valeur la deuxième plus imposante d’Europe après Londres, avec 652 unités sur une flotte de 4800.

Lyon se situe à la huitième place du classement général – et se distingue notamment par son offre en mobilité légère partagée -16,9 (e-)vélos et trottinettes électriques en libre-service pour 1000 habitants et 0,50 voiture électrique (VE) en libre-service pour mille habitants. Grâce à sa planification urbaine axée sur la mobilité verte, Lyon progresse fortement dans le classement ce qui suggère que lorsque les municipalités mettent en place le cadre adéquat, le changement opère rapidement. Comme Paris, Lyon doit progresser en développant sa flotte de bus zéro émission (15% sont électrifiés). Strasbourg se démarque en affichant 21% de sa flotte convertie à l’électrique ou à l’hydrogène… En tête de peloton, Oslo se distingue avec les deux tiers de sa flotte déjà électrifiée.

Pour sa part, Marseille peine encore avec 9,4 vélos et trottinettes partagés et 0.22 véhicule électrique partagé pour mille habitants. Décevante, la ville phocéenne se place à la 29ème place. Par ailleurs, avec 0,95 % de ses bus électrifiés, la capitale phocéenne accuse un important retard pour la conversion de ses flottes. La métropole Aix-Marseille-Provence – qui a la compétence voirie et est autorité organisatrice des transports publics sur son territoire – doit redoubler d’effort. C’est vrai aussi bien en matière d’équipements en véhicules adaptés, comme le prouve encore ce classement, qu’en termes d’infrastructures – ville marchable, pistes cyclables etc. Pour rappel Marseille se classe 3ème pire ville du classement européen Clean Cities 2022 en la matière (soit au même niveau que Naples…)

Clean Cities félicite les collectivités locales, les élus et citoyens engagés qui ont contribué à des réalisations concrètes dans le domaine de la transition écologique. L’ONG appelle les métropoles et villes françaises à intensifier leurs efforts au service de l’écologie et d’un avenir meilleur pour les générations à venir. L’Etat doit également leur donner plus de moyens pour ce faire, et engager une loi de programmation pluriannuelle sur les alternatives à l’autosolisme. 

Allez plus loin avec The Good

The Good Newsletter

LES ABONNEMENTS THE GOOD

LES ÉVÉNEMENTS THE GOOD