Tandis qu’aujourd’hui même l’AACC organise la 10e édition de la Journée Agences Ouvertes avec un notamment un atelier « Communication & Transition Ecologique et Sociétale », la 2e édition des États généraux de la communication prépare sa sortie pour le 25 mars. Quant à la Filière de la Communication, elle dévoilait il y a peu ses sept engagements pour accélérer la transition, au même moment où douze acteurs du marketing et de la publicité se mobilisaient pour lancer le Mouvement de la Publicité Raisonnable. Le dire aboutira-t-il bientôt au faire ? Quels moyens derrière toutes ces synergies ?
Depuis quelques temps, les initiatives collectives visant une plus juste régulation des activités du secteur de la communication et du marketing se multiplient. À l’occasion de l’examen du projet de loi Climat et Résilience, on voyait notamment la Filière de la Communication dévoiler il y a peu ses sept engagements pour accélérer la transition, et douze acteurs du marketing et de la publicité se mobilisaient pour lancer le Mouvement de la Publicité Raisonnable.
Malgré l’absence de mesures politiques précises, justes, concrètes et radicales soient appliquées à l’ensemble de nos industries, les communiquant s’engagent. Pour rappel, on arrive très bientôt à An+2 de la naissance du projet de loi Climat et Résilience (ou ce qu’il en reste), et il y a peu de chance que ce bourgeon devienne fleur avec l’arrivée du printemps.
Heureusement, au regard de la foule de mouvements, initiatives et collectifs qui s’annoncent dans nos boîtes mails chaque semaine, une vraie révolution est en marche. Dernier projet en date, le Mouvement de la Publicité Raisonnable. Avec dans le viseur 3 champs d’actions principaux : législation, acculturation du secteur et mesure, le mouvement est un projet mêlant collaboration et impact, associant 12 acteurs du marketing et de la publicité – les agences Fabernovel, YZ, les annonceurs – Engie, Le Groupe La Poste, l’association Entourage – Linkedout, un expert média de la mobilité Exterion Media, le moteur de recherche Lilo, les régies publicitaires Goodeed, Dailymotion, Sublime et la solution de mesure de l’impact environnemental de la publicité numérique IMPACT+ – pour faire de la publicité un levier au service de la transition écologique et sociale.
Selon un sondage mené début 2021 par le collectif, 80% des professionnels du marketing prévoient une évolution vers une stratégie plus responsable en 2021. Pourtant, difficile de mesurer l’impact de ces mobilisations quand les politiques traînent à faire passer de projet de loi. Aussi, il ressort que si cette transformation de la publicité dans les organisations semble en bonne voie, le manque de connaissances (66%) mais aussi de sensibilisation (55%) apparaissent comme les principaux freins. Enfin, l’écrasante majorité (98%) souhaiterait pouvoir mesurer l’impact sociétal et environnemental de leurs actions publicitaires.
Au regard de cette annonce enthousiasmante, de ces projets et coalitions en cascade comme de ces données chiffrées qui crient « urgence! », une question reste en suspens : quels moyens derrière cette volonté de changement ? Car parlons peu parlons cash : en terre capitaliste, l’investissement intellectuel est une chose, mais l’argent doit suivre.
Sans cynisme aucun, et en toute honnêteté, n’oublions pas que le Good est un virage inévitable, que les acteurs de la com l’ont bien compris, et que malgré toutes ces annonces et promesses d’engagement depuis quelques années, rien ou presque n’a finalement changé. Du moins, que l’on puisse mesurer.