(contenu abonné) C’est à travers leur fondation respective que les deux enseignes du groupe Kingfisher soutiennent des chantiers solidaires et financent des associations locales. Dans chaque projet destiné à aider les personnes en difficulté, les collaborateurs sont impliqués.
En France, la Fondation Abbé Pierre estime à 4,1 millions les personnes mal logées. Un nombre qui ne diminue malheureusement pas au fil des années… Au sein de l’enseigne Brico Dépôt, une poignée de collaborateurs se sont d’ailleurs emparé du sujet en 2008 avec la création de chantiers solidaires. « Sur leur temps de travail et avec des matériaux mis à disposition par l’entreprise, ces collaborateurs rénovaient des logements pour le compte d’associations », précise Anne-Virginie Dissard, directrice RSE du groupe Kingfisher, qui détient les marques Brico Dépôt et Castorama.
Les deux enseignes comptent à elles deux environ 20 000 salariés et 218 points de vente. Et l’initiative des uns a inspiré les autres. La Fondation Castorama est créée en 2020, la Fondation Brico Dépôt en 2021. Toutes deux sous égide de la Fondation de France, elles permettent de concrétiser des actions pour lutter contre le mal-logement à plus grande échelle.
Soigner la confiance en soi
Ainsi, la Fondation Castorama soutient les Boutiques Solidarité de la Fondation Abbé Pierre, soit des accueils de jour pour les personnes en difficulté. Elle est aussi partenaire des Compagnons Bâtisseurs dans le cadre des Bricobus, des dispositifs qui proposent des formations de bricolage gratuites et facilitent l’auto-réhabilitation accompagnée. « Cela permet la création d’un lien social fort et de retrouver de la confiance en soi », souligne Anne-Virginie Dissard. C’est donc à travers toute la France que la Fondation Castorama intervient auprès d’associations, avec pour seul impératif la création d’une vraie relation locale entre les collaborateurs de l’enseigne et les habitants. Et bien sûr, elle poursuit le déploiement des chantiers solidaires (une dizaine par an). « En 2022, le magasin de Montpellier et celui de Nîmes se sont réunis pour aider l’association L’Espace Renaissance, qui est un lieu d’accueil pour les familles dont l’enfant est hospitalisé », cite pour exemple Anne-Virginie Dissard.
Vers des projets nationaux
Le champ d’action de la Fondation Brico Dépôt est lui sensiblement différent. C’est aux collaborateurs des points de vente de nouer contact avec les associations et de soumettre la candidature de projets à la Fondation, pour financement. Trois sont retenus chaque année. Il s’agit surtout de projets locaux, dont le budget oscille entre 5 000 et 10 000 euros. Par exemple, à Reims, la Fondation Brico Dépôt a financé des logements pour accueillir des femmes victimes de violences conjugales. « Le mal-logement prend des formes différentes et c’est ce qui fort avec cette lutte : c’est extrêmement divers », commente la directrice RSE. La Fondation Brico Dépôt vient d’ailleurs de lancer un appel à candidatures pour soutenir des projets nationaux. « L’objectif est que chaque projet soit porté par les collaborateurs », insiste Anne-Virginie Dissard. Car les deux fondations viennent aussi répondre au besoin de quête de sens des salariés, entre missions positives et supplément d’âme dans leur quotidien. Elles contribuent ainsi à bâtir de solides relations de travail.
