27/03/2023

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Comment Iso&Face favorise l’égalité Femmes-Hommes dans le BTP

(contenu abonné) Iso&Face veut lutter contre les préjugés et notamment ceux qui interdiraient à toute femme de rejoindre le secteur du BTP. Pour cela, la PME a diffusé le témoignage de l’une de ses collaboratrices. Son inclusion n’est

(contenu abonné) Iso&Face veut lutter contre les préjugés et notamment ceux qui interdiraient à toute femme de rejoindre le secteur du BTP. Pour cela, la PME a diffusé le témoignage de l’une de ses collaboratrices. Son inclusion n’est pas une histoire de genre, mais de compétences.

Une femme qui travaille dans le BTP n’est pas féminine ? Préjugé. Ses collègues hommes sont forcément machos ? Préjugé. Et ainsi, la liste peut être longue. Wendy, jeune bordelaise de 27 ans, égrène les exemples et contre-exemples dans une vidéo réalisée par son employeur, Iso&Face. Cette PME du Bassin d’Arcachon, qui emploie 85 salariés, a fait de l’inclusion et de l’égalité femmes/hommes une priorité. « J’accepte de recruter et de former des profils très différents. Le champ des possibles est alors illimité, assure le fondateur et gérant, Thomas Page. Ce qui compte ? Le savoir-être. La technique s’apprend sur le terrain. »

La vérité du terrain

Iso&Face propose de l’isolation thermique par l’extérieur. Il n’existe pas de diplôme spécifique à cette activité, aussi le patron est prêt à former toute nouvelle recrue. « J’ai vu l’avant et l’après Covid, partage-t-il. De nombreuses personnes voulaient se reconvertir dans des métiers manuels, mais elles s’interdisaient de venir sur les chantiers, par méconnaissance du secteur. D’où la création de cette vidéo, pour faire sauter les préjugés. » Et les préjugés ont la vie dure, parfois même auprès des clients (en majorité des particuliers). « Spontanément, ils s’adresseront à un homme, même si ce n’est pas celui qui dirige le chantier. Il faut donc les rassurer, désamorcer la défiance dès le premier jour. Mais au bout de quelques heures, les doutes sont levés car ils voient le mérite », développe Thomas Page. C’est ainsi que Wendy a su se distinguer : non parce qu’elle est une femme, mais parce qu’elle a prouvé ses compétences. D’abord intégrée en tant que second, elle sera bientôt promue chef d’équipe au bout d’un an et demi de présence dans l’entreprise. Elle encadrera trois autres collaborateurs.

Susciter des vocations

Pour autant, l’intégration au sein des équipes est-elle facile ? Là aussi, le patron fait appel à la confiance de chacun. « Lorsque j’ai embauché ma première collaboratrice terrain, je l’appelais tous les jours, se souvient le papa de deux petites filles. J’avais peur des phrases, des mots déplacés, mais j’en faisais trop, c’était inutile ! Mes collaborateurs hommes, même si ce sont des durs à cuire, restent très prévenants et bienveillants. » Le respect reste la clé de l’inclusion, qui doit être menée en toute intelligence. « L’inclusion n’est pas faite pour être faite. Elle devient évidente grâce au mérite et l’implication des collaborateurs », insiste le gérant.

Thomas Page cherche actuellement à recruter dix nouveaux profils. Et bien sûr, pour lui, il n’est pas question de s’imposer des quotas : « Si je dois recruter dix femmes car leur candidature est meilleure, alors je recruterai dix femmes ! » Son regret ? Avoir diffusé la vidéo de Wendy sur les réseaux sociaux et auprès de la Fédération du bâtiment le 8 mars dernier, durant la journée internationale des droits de la femme. Elle a été noyée dans un océan de prises de paroles. Mais la démarche d’Iso&Face a déjà fait des émules, à commencer par Noéline, la petite sœur de Wendy : cette dernière vient de rejoindre la PME. Novice en la matière, elle bénéficiera d’une formation interne avant de pouvoir rejoindre Wendy sur les chantiers.

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