Comment le label BCorp a transformé Puressentiel 

(contenu abonné) Déjà engagée dans le respect de l’environnement, l’entreprise Puressentiel est fière désormais d’afficher sa labellisation B Corp. Elle rejoint ainsi les quelque 350 entreprises française certifiées, démontrant ainsi l’intérêt général pour des politiques d’impact globales.

L’obtenir suppose une grande exigence. Pourtant, elle séduit de plus en plus d’entreprises à travers le monde : la labellisation B Corp atteste des efforts les plus significatifs en matière d’environnemental et de sociétal. En France, plus de 350 entreprises sont certifiées B Corp… et Puressentiel est l’une d’entre elles. Le fabricant-distributeur de produits d’aromathérapie a obtenu le précieux sésame en décembre 2023, lui permettant ainsi de compléter un plan d’engagement RSE lancé en 2020. « La nature a toujours fait partie de notre ADN, commente Rocco Pacchioni, directeur général du Laboratoire Puressentiel. Mais nous voulions formaliser nos initiatives, leur donner un cadre plus structuré. » Puressentiel avait en effet déjà rejoint l’association Global Compact des Nations Unies en 2022, dans le but de suivre ses 10 objectifs autour du respect des Droits de l’Homme, des normes du travail, de l’environnement et la lutte contre la corruption. Certifiée ISO 9001 et ISO 13485, elle a aussi entrepris une évaluation de tous ses fournisseurs par le biais d’EcoVadis. Puis l’entreprise a voulu aller encore plus loin. « Puressentiel est présent dans 70 pays. Nous nous sommes dit que la certification la plus globale et la plus internationale, c’était B Corp », justifie Rocco Pacchioni.  

Une certification pour progresser

En tout, il aura fallu neuf mois à l’entreprise de 285 collaborateurs pour obtenir la certification. « Durant ce temps, ils ont mesuré nos actions et nous ont audités à travers un questionnaire. Il fallait envoyer des pièces justificatives, fournir des données… Nous avons dû tout remettre à plat et ordonner ce que nous entreprenions déjà », témoigne Florence Pacchioni, directrice prospectives et enjeux stratégiques du Laboratoire Puressentiel. L’avantage de ce dernier ? Evoluant dans le secteur de la santé, il est aguerri aux audits réguliers les plus pointus. Sa marge de progression ?  Réfléchir à des efforts qui vont au-delà des préoccupations environnementales. « Aller sur la partie sociale, davantage tournée vers nos collaborateurs nous a permis de progresser, affirme Florence Pacchioni. Comme nous avons aussi progressé avec nos fournisseurs ! Nous avons formalisé des contrats de récolte durable, pour pouvoir les payer équitablement. Nous avons aussi développé des contrats de filière pour sécuriser davantage leurs revenus. » 

Un comex impliqué

La prochaine évaluation B Corp est prévue dans trois ans. En attendant, l’entreprise, qui a franchi les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, souhaite impliquer davantage son comex. Ce dernier est désormais divisé en cinq groupes de travail reprenant les cinq domaines d’impact de la certification BCorp : la gouvernance, les clients, les collaborateurs, l’environnement et la collectivité. Ainsi, chacun devra rendre compte de ses avancées. « Par exemple, l’implication de notre CFO sera de mieux identifier les actions à impact de nos partenaires bancaires. Ou encore, pour notre service R&D, d’améliorer nos produits en matière d’écoresponsabilité. Une trentaine de produits sont déjà concernés », annonce Florence Pacchioni. Puressentiel espère, ainsi, ouvrir le chemin à d’autres acteurs de la santé, pour que le secteur sache mieux s’approprier les enjeux RSE.