La présidente de la COP16 sur la biodiversité de Cali, Susana Muhamad, s’est félicitée vendredi, « à mi-COP », des « très bons progrès dans les négociations » visant à stopper et inverser d’ici 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes, indispensables à l’Humanité. « Nous constatons de très bons progrès dans les négociations par rapport à ce qui semblait être un ordre du jour très chargé lors de la plénière de lundi », à l’ouverture des débats en Colombie, a-t-elle dit. « Nous sommes à mi-COP et les progrès déjà réalisés sont assez remarquables », a renchéri la directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, lors d’une conférence de presse commune à Cali, en Colombie, où se déroulent les négociations.
Concernant « les principaux sujets de discussion (…) les choses avancent à grands pas », s’est réjoui Mme Muhamad, pointant cependant la mobilisation des ressources pour la sauvegarde de la nature comme « l’une des questions les plus difficiles ». Mme Muhamad a aussi reconnu des lenteurs dans la mise en place d’un mécanisme mondial de partage des bénéfices de l’exploitation des richesses de la biodiversité, ces séquences génétiques numérisées (DSI, Digital sequence information, ISN en français) d’une plante ou d’un animal pour des médicaments ou des cosmétiques bénéficiant quasi exclusivement aux économies riches. « Les parties se rassemblent dans une vision commune de la manière dont ce mécanisme de la DSI pourrait progresser », a indiqué la présidente de la COP16.
« La crise de la biodiversité est une crise de la nature, bien sûr, mais c’est aussi une crise qui est maintenant sociale », a relevé Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de ce forum mondial. Mme Andersen, a elle tenu à rappeler « la raison pour laquelle nous sommes ici : parce que nous comprenons que nous perdons la biodiversité à une vitesse insoutenable ». Pour la représentante du PNUE, « il est important que les progrès réalisés à Cali donnent impulsion, courage et confiance à Bakou » lors de la COP29 sur le changement climatique du 11 au 22 novembre, « et à Ryad » sur la lutte contre la désertification du 2 au 13 décembre 2024.
Photo : La ministre colombienne de l’Environnement et présidente de la COP16, Susana Muhamad (au centre), prend la parole lors d’une conférence de presse à côté d’Astrid Schomaker (à gauche), secrétaire exécutive de la CDB et d’Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, dans la zone bleue du sommet de la COP16 à Cali, en Colombie. 25 octobre 2024. (Photo de JOAQUIN SARMIENTO / AFP)