05/12/2022

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Désir ou besoin

Comme l’analyse dans The Good Virginie Raisson-Victor, géopolitologue, présidente du Giec Pays-de-la-Loire et co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète, la transition écologique induit un passage d’une économie du désir à une économie du besoin.
alternatives au plastique

Comme l’analyse dans The Good Virginie Raisson-Victor, géopolitologue, présidente du Giec Pays-de-la-Loire et co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète, la transition écologique induit un passage d’une économie du désir à une économie du besoin.

Elle explique : « si nous avons « besoin » de nous vêtir, les marques, elles, s’appuient sur notre « désir » de renouveler notre garde-robe. De la même façon, l’explosion du marché des SUV procède bien moins de notre besoin de mobilités que d’un désir social. » Avant de préciser la problématique que cela soulève : « l’empreinte écologique de nos désirs est beaucoup plus importante que celle de nos besoins. »

Et qui fabrique nos désirs ? La publicité. Son rôle est déterminant dans les changements de comportements du plus grand nombre. Les publicitaires devraient accompagner les citoyen(ne)s dans cette nouvelle ère de la sobriété et de la résilience. Ça vous paraît impossible ? Il y a quelques semaines, Pascal Nessim, co-président de Marcel- une des agences créatives du groupe Publicis-, racontait dans The Good comment son agence de pub tente de se transformer pour « aider à mieux consommer » et « changer les comportements à grande échelle » en conseillant davantage les annonceurs dans leur communication responsable. Où en sont les autres publicitaires ? Et où en sont les entreprises dans leur mission et leur raison d’être ? Se remettent-elles en question pour savoir si elles répondent bien à nos besoins et non à nos désirs ?

Quand on voit comment nos désirs ont engendré l’inflation, creusé les inégalités sociales et ont fait le lit des plus grandes souffrances de notre pays. On se dit que tout le monde y gagne à réfléchir davantage à nos besoins. Il est temps, pour nos enfants, d’être plus responsables, plus autonomes, plus locaux, plus sociaux. L’individualisme a fait notre perte. La solidarité nous sortira du chaos. Il est temps de réfléchir à notre devise « liberté, égalité, fraternité » qui ne vibre aujourd’hui que pour la « liberté ». Où sont passées l’égalité et la fraternité ?

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