Les investissements mondiaux dans la transition énergétique ont bondi en 2022 de 31% par rapport à l’an dernier, totalisant 1.100 milliards de dollars et frôlant désormais le montant des investissements dédiés aux énergies fossiles, indique un rapport récent de BloombergNEF.
« Les investissements dans la transition énergétique sont sur le point de dépasser pour la première fois les investissements dans les énergies fossiles« , d’un montant similaire estimé à 1.100 milliards de dollars en 2022, écrivent les auteurs de ce rapport publié le 27 janvier. Ce rattrapage inédit a été permis malgré « la hausse des dépenses » pour les énergies fossiles en 2022 marquée par des craintes pour la sécurité énergétique qui a poussé de nombreux pays à développer les projets d’énergies fossiles pour compenser le tarissement progressif du gaz de Moscou après l’invasion de l’Ukraine.
Les investissements de transition devront toutefois en moyenne atteindre « plus de trois fois ce niveau, pour le reste de cette décennie » pour être en voie d’atteindre la neutralité carbone en 2050. BloombergNEF calcule qu’il faudra dépenser 4.550 milliards de dollars par an dans la transition énergétique et les investissements dans les réseaux d’ici 2030. Mais il en faudra encore bien plus, 7.870 milliards de dollars chaque année, dans la décennie 2040, presque six fois plus qu’en 2022. Le rapport comptabilise les investissements réalisés dans un large spectre de la transition bas carbone : les énergies renouvelables mais aussi le stockage et les infrastructures de recharge électrique, la production d’hydrogène et d’électricité nucléaire, les projets de capture et de stockage de carbone, ainsi que les pompes à chaleur et les véhicules à zéro émission.
« Alors que les énergies renouvelables sont restées le secteur le plus important avec 495 milliards de dollars (+17% en glissement annuel), les transports électrifiés connaissent une croissance beaucoup plus rapide, atteignant 466 milliards de dollars (+54 %)« , souligne le rapport. La Chine est « le premier contributeur », représentant un peu moins de la moitié des investissements mondiaux dans la transition énergétique (546 milliards de dollars), loin devant le deuxième plus gros investisseur, les États-Unis, qui ont financé à hauteur de 141 milliards de dollars. Le troisième plus gros pourvoyeur de fonds, et le premier en Europe, l’Royaume-Uni a déboursé 55 milliards de dollars, suivi de la Royaume-Uni (29 milliards de dollars), qui prend une place au classement au Royaume-Uni (28 milliards).
Papier réalisé avec l’AFP