25/03/2024

Temps de lecture : 5 min

Etude ChangeNOW/KPMG : comment faire face aux défis écologiques, sociaux ?

ChangeNOW et KPMG publient la 1re édition du rapport annuel révélant les priorités et solutions pour faire face aux défis écologiques, sociaux et sociétaux, avec la contribution de 100 leaders clés de la transition.

ChangeNOW et KPMG publient la 1re édition du rapport annuel révélant les priorités et solutions pour faire face aux défis écologiques, sociaux et sociétaux, avec la contribution de 100 leaders clés de la transition.

ChangeNOW et KPMG s’associent pour publier le premier rapport Earth Action Report, qui propose un éclairage sur les défis environnementaux et sociétaux prioritaires à l’attention des décideurs économiques et politiques aux plans national et international. Ce rapport propose une approche innovante pour accélérer le savoir et l’éducation à la durabilité, renforcer le cadre réglementaire et incitatif, réformer la gouvernance et calculer la valeur différemment.

Cette étude mondiale menée auprès de 100 acteurs clés de la transition livre les priorités indispensables pour transcender les perspectives individuelles et créer une vision collective permettant de piloter les stratégies d’impact et de faire progresser l’économie vers un futur plus durable et plus juste. Le Earth Action Report dresse également des propositions concrètes pour un passage à l’échelle des solutions écologiques et sociales.

Parmi les principaux enseignements :

  • 5 priorités clés ont été retenues par les acteurs de l’économie pour accélérer la transition écologique et sociale : la protection de la biodiversité et des écosystèmes, l’accélération de la transition énergétique, le renforcement de la résilience face au changement climatique, la réduction des inégalités sociales et la gestion durable des ressources en eau ;
  • La biodiversité arrive en tête des préoccupations des dirigeants interrogés, traduisant l’urgence à protéger et restaurer les écosystèmes pour gagner en résilience ;
  • Ces priorités sont ainsi bien ancrées aux côtés des enjeux liés au climat et à la nécessaire sortie des énergies fossiles, qui restent forts ;
  • Principales pistes d’actions et recommandations pour favoriser cette transition écologique et sociale : redéfinir l’indicateur principal de performance économique (PIB), mener une réforme éducative, renforcer le cadre réglementaire et fiscal et conduire une réforme de la gouvernance qui s’appuie sur les nouveaux standards définis par la taxonomie européenne et la CSRD notamment.

Dans une année électorale mondiale inédite, des priorités et des solutions pour éclairer les décisions stratégiques des leaders politiques et des décideurs économiques

A mi-parcours des Objectifs de Développement Durable (ODD) de 2030 fixés par l’ONU, et face aux défis environnementaux et sociétaux qui s’accélèrent, l’action devient une nécessité, dans une année 2024 qui s’annonce charnière pour la politique et la gouvernance internationale : 42 % des citoyens voteront en effet cette année dans 70 % des démocraties mondiales.

Publié annuellement, le Earth Action Report compile des enseignements collectifs, des priorités ciblées et des solutions concrètes destinées à éclairer les décisions stratégiques des leaders politiques et des décideurs économiques.

La démarche globale du rapport permet d’identifier onze priorités clés, parmi lesquelles cinq champs d’action prioritaires. Tous sont associés à des défis systémiques et interconnectés qui entravent les efforts de résolution telles que les barrières structurelles, les carences législatives, les insuffisances en matière d’éducation et de sensibilisation ou les problèmes de gouvernance qui limitent l’efficacité des solutions actuelles :

•       Protéger la biodiversité et les écosystèmes : pourtant reconnue indispensable, la protection de la biodiversité reste entravée par un manque de visibilité et de méthodologies avancées sur la restauration des écosystèmes, mettant en lumière la nécessité d’une approche plus stratégique et collaborative.

•       Accélérer la transition énergétique et réduire la dépendance aux combustibles fossiles : la résistance au changement et les obstacles spécifiques à chaque pays soulignent la nécessité de stratégies énergétiques sur mesure, qui respectent la diversité des contextes géopolitiques et économiques.

•       Renforcer la résilience et l’adaptation au changement climatique : face au défi climatique, le manque d’investissement et une coordination encore insuffisante entre les gouvernements mettent en exergue le besoin d’une approche plus unifiée et mieux financée pour travailler notre adaptation.

•       Réduire les inégalités sociales : les disparités sociales s’aggravent sous l’effet des compétitions plutôt que des coopérations. La nécessité de politiques plus inclusives et redistributives s’impose, pour prendre en compte l’équité sociale au cœur du succès de la transition écologique.

•       Gérer durablement les ressources en eau : la protection des ressources en eau se heurte à des obstacles puissants, comme le manque de stratégies de résilience et l’influence des lobbies industriels, et nécessite une réforme profonde de sa gestion et de sa réglementation.

Des actions concrètes pour une transformation systémique et de long terme

Concrètement, le Earth Action Report 2024 préconise de repenser globalement l’approche en matière d’éducation, de réglementation, de gouvernance et d’économie pour aboutir à une transformation systémique : il appelle à une réforme éducative ambitieuse pour développer une conscience écologique et sociale partagée, et préparer les leaders et les citoyens à intégrer la durabilité dans leurs choix et leurs actions. Un cadre réglementaire renforcé, s’inspirant de la Théorie du Donut développée par l’économiste britannique Kate Raworth, doit de son côté encourager des pratiques durables dans le respect des limites écologiques planétaires. Il recommande également une réforme de la gouvernance mondiale et d’entreprise qui vise à favoriser la collaboration, la transparence et l’engagement citoyen. Enfin, il propose de redéfinir l’indicateur principal de performance économique, le PIB, en lui adjoignant des critères de bien-être et de santé écologique.

Ils ont contribué au Earth Action Report 2024 :

 Bertrand Piccard, Explorer, Psychiatrist and Chairman of the Solar Impulse Foundation

 Maja Groff, International Lawyer, Convenor Climate Governance Commission

 Christopher Guérin, CEO of Nexans

 Brune Poirson, former Secretary of State at the French Ministry of Ecological Transition and Director of Sustainable Development at Accor

 Barbara Trachte, Secretary of State for Economic Transition of the Brussels Government

 Jan Verbeek, Marine Biologist

 Azadeh Farajpour, Founder of betterSoil for a better world, associate member of the Club of Rome

 Hakan Bulgurlu, CEO of Arcelik

 Galitt Kenan, General Director at Jane Goodall Institute France

 Grégoire Chauvière Le Drian, Head of European Investment Bank Group Office

 Jean-Philippe Courtois, Executive Vice President and President, National Transformation Partnerships at Microsoft Corp

 Sandrine Sommer, Chief Sustainability Officer of Moët Hennessy

 Alexandre Garcin, Adjoint au Maire, Ville de Roubaix

 Carine de Boissezon, Chief Impact Officer at EDF

 Philippe Zaouati, CEO of Mirova

 Mojca Zupan, Founder and CEO at PlanetCare

 Elena Doms, Founder of Earth Plus

 Romain Trouble, Executive Director of Tara Ocean Foundation

« Le défi du passage à l’échelle des solutions durables nécessite de proposer un cadre de réflexion et d’action intégrés, où l’éducation, la réglementation, la gouvernance et la redéfinition de la valeur jouent des rôles complémentaires et essentiels. Ce rapport inédit souligne que des actions concrètes sont non seulement réalisables, mais surtout qu’elles sont interdépendantes et se renforcent mutuellement », commente Jérémie Joos, co-responsable du Centre d’Excellence ESG de KPMG France.

Méthodologie : le rapport s’appuie sur l’analyse des réponses obtenues via des questionnaires et des entretiens auprès d’un éventail de +100 experts reconnus, issus de 19 pays, actifs dans la durabilité environnementale et sociale. La structure de l’approche combine une analyse quantitative et qualitative, structurée autour de la hiérarchisation de priorités écologiques et sociales et l’identification des défis systémiques liés à la transition écologique et sociale. Enfin, des interviews semi-dirigées avec des acteurs clés ont enrichi le rapport de retours d’expériences et de propositions pour accélérer cette transition.

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