82% des plus grandes entreprises mondiales intègrent désormais des données sur la durabilité dans leurs rapports annuels. Si leur démarche initiale est de répondre aux exigences réglementaires, beaucoup d’entre elles ont fait le choix de l’anticipation pour faire preuve de transparence et protéger leur réputation. C’est un des enseignements de la nouvelle étude internationale de KPMG sur les dernières tendances en matière de reporting ESG.
Demain, le champ d’application du rapport de durabilité concernera des milliers d’entreprises de l’Union européenne et au-delà. Comment anticiper ces changements et répondre aux futures exigences réglementaires ?
Cette nouvelle édition de l’étude KMPG présente les dernières tendances en matière de reporting ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Elle révèle que les rapports de durabilité sont désormais intégrés dans la gestion des plus grandes entreprises du monde. Elle souligne la proportion croissante des entreprises à publier leur trajectoire de décabornation. En revanche, la proportion des entreprises à communiquer sur leurs actions en matière de biodiversité reste faible. Enfin, l’étude démontre à quel point la démarche n’est pas que réglementaire. Bien sûr, beaucoup d’entreprises ont respecté l’échéance de la conformité , mais beaucoup d’autres ont fait le choix de l’anticipation pour faire preuve de transparence auprès de leur marché financier, améliorer leur réputation ou soigner leur marque employeur.
5 grandes tendances ressortent de l’étude :
- Communiquer sur ses objectifs de décarbonation devient la norme :
- 95 % des plus grandes entreprise du monde ont défini leur trajectoire pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre
- et 80 % des entreprises du panel avaient déjà défini leur trajectoire l’an dernier
2. La double matérialité, pierre angulaire de la CSRD, s’impose comme un outil stratégique pour piloter les modèles d’affaires :
- 42 % des entreprises leaders dans le monde ont appliqué le principe de double matérialité. Elles ont ainsi pu matérialiser leurs enjeux en fonction de leurs impacts non seulement sur leurs activités mais aussi sur la société.
- et 79 % des entreprises ont mené d’autres types d’évaluation pour analyser la matérialité de leurs enjeux.
3. La biodiversité devient un enjeu majeur :La proportion des entreprises communiquant reste encore faible mais elle progresse très significativement:
- La proportion d’entreprises rapportant sur la biodiversité a doublé depuis 2020, atteignant 49 %.
- Le Brésil, le Japon et les Pays-Bas se distinguent par leurs actions.
4. Les objectifs de développement durables (ODD) sont de plus en plus reconnus comme un langage commun :
- 75 % des entreprises s’appuient sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).
- Mais l’évaluation des impacts négatifs, en particulier en matière environnementale et sociétale, reste encore sous-développée dans de nombreux secteurs.
5. L’influence de La Task Force on climate related financial disclosure (TCFD) se développe dans les pratiques de reporting :
- 72 % des plus grandes entreprises mondiales s’y réfèrent.
- Les normes IFRS S2 commencent à émerger.
Méthodologie de l’étude
L’étude a été réalisée dans 58 pays membres du réseau KPMG. Chaque pays a collecté et étudié, selon un format standard, les rapports extra-financiers, ESG ou de durabilité des 100 plus grosses entreprises de leur territoire. Au total, l’étude s’appuie sur les résultats de 5 800 entreprises à travers le monde et de tous les secteurs.