La consommation responsable est en plein essor et s’invite de plus en plus dans le panier de courses des Français. C’est ce que révèle le nouveau sondage mené par Poll&Roll pour helios.
Réalisée en septembre 2023, l’étude Poll&Roll/Helios montre que les Français ont conscience de leur impact environnemental et se perçoivent toujours davantage, en tant que consommateurs, comme acteurs de première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Des freins devront toutefois être levés pour généraliser les comportements vertueux. Le consommer mieux ne s’ancrera dans le quotidien qu’à condition d’être accessible à tous, et de ne pas rimer avec restriction, privation et exclusion sociale.
Réchauffement climatique : une préoccupation majeure pour 8 Français sur 10
La terre brûle et l’on regarde ailleurs ? Pas en France ! Les résultats de l’enquête réalisée par Poll&Roll pour helios sont sans appel : le réchauffement climatique est une préoccupation partagée par 81% des Français. « C’est le signe que les regards changent et que la société évolue sur ce sujet, commente Maeva Courtois, cofondatrice d’helios. Le dérèglement climatique émerge comme une réelle inquiétude pour une majorité de la population. » 67% des répondants reconnaissent néanmoins que cette prise de conscience est récente, voire très récente pour 19% d’entre eux.
Inquiets face à la menace du réchauffement, les Français ne sont pas pour autant défaitistes ni convaincus qu’il est trop tard. Au contraire ! 68% estiment qu’il est de leur devoir d’agir en adoptant une consommation éthique et responsable, tout en attendant des dirigeants politiques davantage de volontarisme et d’actes forts (40%). L’impact environnemental est ainsi devenu l’un des critères les plus importants dans la décision d’un achat (73%), après le prix (98%), le bénéfice santé (92 %) et l’origine du produit ou service (76%).
Chaque geste compte
Chez 83% des Français, cet engagement se traduit au quotidien par des actes individuels et concrets, ainsi qu’une multitude de mutations qui bouleversent en profondeur les habitudes d’achat. Les ménages réduisent leur consommation de produits à fort impact écologique (35%), privilégient toujours plus les produits biologiques et made in France (29%), ou encore achètent moins et de manière plus réfléchie (25%). Le levier n° 1 est l’alimentation. C’est aujourd’hui le principal champ d’action des consommateurs (74%), loin devant l’énergie (54%) ou l’habillement (47%).
La consommation responsable a cependant ses obstacles. Si la conscience écologique des Français est au plus haut, l’accessibilité prix reste un frein majeur pour 78% d’entre eux. La distribution de l’offre et sa diversité sont également pointées du doigt : 32% des consommateurs soulignent un manque de praticité et 31% attendent plus de variété. « Dans le domaine de l’alimentation notamment, qui touche à une nécessité du quotidien, la volonté de changer ses habitudes ne peut suffire », explique Maeva Courtois. Au total, seulement 6% des Français déclarent ne pas rencontrer de freins au consommer responsable.
52 % des Français prêts à payer plus pour consommer mieux
Plus de la moitié des Français (52%) se disent toutefois prêts à payer plus cher des produits respectueux de l’environnement et des Hommes. Dans le détail, 30% sont enclins à dépenser 5% de plus, tandis que 17% acceptent de payer jusqu’à 10% plus cher un produit responsable. 4% sont même prêts à débourser un supplément de plus de 20%.
Quid de l’autre moitié des consommateurs ? De toute évidence, l’inclusivité passe par le prix. Pour inciter à la consommation durable, la baisse de la TVA sur les produits responsables et les promotions sont désignées comme les mesures les plus efficaces par respectivement 72% et 50% des sondés. « Le prix reste le premier levier de la démocratisation d’une offre écologique perçue globalement comme chère, surtout en période d’inflation. Agir sur l’accessibilité, la désirabilité et la normalisation des gestes vertueux permettra d’ancrer responsabilité et durabilité dans les nouvelles habitudes », conclut Maeva Courtois.