19/06/2023

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Face aux enjeux d’ESG et de RSE, près de la moitié des entreprises européennes n’a rien mis en place alors que la directive CSRD entre en vigueur en 2024.

Face aux enjeux d’ESG et de RSE, près de la moitié des entreprises européennes n’a rien mis en place alors que la directive CSRD entre en vigueur en 2024.

Face aux enjeux d’ESG et de RSE, près de la moitié des entreprises européennes n’a rien mis en place alors que la directive CSRD entre en vigueur en 2024.

Menée auprès de 744 entreprises européennes de tailles et secteurs d’activités divers, cette étude portée par Lefebvre Sarrut, expert de la connaissance juridique et fiscale, offre un panorama du degré de maturité des entreprises quant aux critères ESG (environnement, social et gouvernance). Si aucune différence significative n’est observée entre les pays, près de la moitié des entreprises européennes n’a pas de politique ou de référent ESG ou RSE dédié. L’industrie manufacturière se démarque par une plus grande maturité sur ces enjeux alors que le secteur des services est particulièrement en retard. Avec cette récente étude, Lefebvre Sarrut fait le constat d’un manque de maturité de la part des entreprises européennes aux critères ESG, couvrant des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. 

Parmi les 744 entreprises européennes interrogées, de tailles et de secteurs d’activités divers, l’étude relève que 40 % des entreprises européennes ne sont pas familiarisées avec les critères ESG, 43 % des entreprises européennes n’ont pas de référent désigné aux critères ESG, 45 % des entreprises européennes n’ont aucune action en prévision de la prochaine entrée en vigueur de la directive européenne CSRD. Si aucune disparité n’est observée entre les pays européens, ce manque de maturité interroge alorsque les attentes de l’UE se précisent. En effet, les entreprises de plus de 500 salariés ou de plus de 40 M€ de CA seront tenues de rendre des comptes quant à l’impact environnemental, social et de gouvernance, en lien avec la directive européenne CSRD sur l’exercice 2024. Puis le périmètre s’élargira progressivement chaque année : entreprises de plus de 250 salariés en 2025, PME cotés en 2026, filiales de groupes non européennes en 2028…

Manque de maturité des entreprises de services et les sociétés de conseil

Bien que souvent montrées du doigt, les entreprises des secteurs industriels (automobile, manufacture, chimie…) se distinguent par une plus grande maturité face aux critères ESG avec le déploiement de politiques visant à maitriser et réduire leur impact social et environnemental. A l’inverse, les secteurs des services et du conseil se démarquent par une plus importante immaturité voire une méconnaissance tant des attentes portées à leur égard qu’à l’application prochaine de la directive européenne CSRD. Les disparités de maturité s’expliquent par une exposition précoce des secteurs industriels auxcritères environnementaux qui ont permis aux entreprises concernées d’acquérir une solide expérience dans la capacité à identifier et répondre aux réglementations et dans le déploiement de politiques ESG ou RSE. A l’inverse les entreprises de service et les sociétés de conseil, jusqu’alors préservées de réglementations strictes, vont devoir rendre des comptes, les obligeant à repenser leur impact ESG. « Trop d’entreprises sous-estiment le rôle à venir de la directive CSRD et – au-delà – les enjeux environnementaux, sociaux mais aussi économiques qu’elle traduit. S’ils sont bien appréhendés, les critères ESG (leur compréhension, leur mesure et leur amélioration) peuvent être une source de création de valeur. Mais à l’opposé, qui les ignore coure le risque de compromettre sa pérennité à long terme. Se saisir de ces questions, se doter d’outils spécifiques et/ou être correctement accompagné est désormais un impératif pour les 50 000 entreprises bientôt directement concernées par la CSRD. Et plus tôt elles s’en empareront, moins elles la vivront comme une contrainte et plus elles sauront en faire un levier de développement », explique Camille Sztejnhorn, directrice Impact ESG de Lefebvre Sarrut. 

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