05/06/2023

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France: les émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 2,7% en 2022

C’est un recul un peu plus marqué que ce qui avait estimé jusqu'alors, grâce à une moindre utilisation des énergies fossiles pour le chauffage, selon de nouveaux chiffres provisoires publiés lundi.

C’est un recul un peu plus marqué que ce qui avait estimé jusqu’alors, grâce à une moindre utilisation des énergies fossiles pour le chauffage, selon de nouveaux chiffres provisoires publiés lundi.

Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,7% en France l’an dernier, un recul un peu plus marqué que ce qui avait estimé jusqu’alors, grâce à une moindre utilisation des énergies fossiles pour le chauffage, selon de nouveaux chiffres provisoires publiés lundi. « Après une baisse massive en 2020 versus 2019 (-9,0%) et un rebond partiel en 2021 versus 2020 (+5,7%), les émissions de CO2e sont reparties à la baisse en 2022 versus 2021 (-2,7 %) », a indiqué dans un dossier le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions.

« Le niveau pré-estimé sur l’année 2022, hors puits de carbone, s’élève à 403,8 Mt CO2e » (millions de tonnes équivalent CO2), détaille-t-il. Une première estimation début avril faisait état d’un recul un peu moins prononcé de 2,5% l’an dernier à 408 millions de tonnes équivalent CO2. Les chiffres publiés lundi sont encore « pré-estimés » et le Citepa doit les compléter fin juin.

La tendance globale à la baisse masque d’importantes disparités selon les secteurs. Elle est surtout imputable au secteur des bâtiments (-14,7%) « avec une baisse de consommation de fossiles pour le chauffage », reflet de la politique de sobriété mise en place à la suite de l’invasion de l’Ukraine, de la hausse des prix et d’un hiver doux. L’industrie manufacturière (-6,4%), qui brûle du gaz pour ses usines, participe également à la tendance.

En revanche les émissions de l’industrie de l’énergie ont augmenté en 2022 (+4,9%) « dans un contexte d’indisponibilité de centrales nucléaires« , en partie palliée par une forte augmentation de l’utilisation des centrales à gaz et ponctuellement à charbon. Les émissions du transport (+2,3%) poursuivent pour leur part leur rebond depuis le trou de la pandémie de Covid-19. « En 2022, malgré la crise énergétique, nous sommes parvenus à accélérer le rythme de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, et à faire mieux que ce à quoi nous nous étions engagés« , a salué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Le Citepa note que « pour l’instant, sur la période 2019-2022, la moyenne des émissions est estimée à 410 Mt CO2« , soit en-dessous du seuil fixé par la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui prévoit 422 MtCO2e par an en moyenne entre 2019 et 2023. La Première ministre Elisabeth Borne a récemment dévoilé une nouvelle trajectoire pour atteindre 270 millions de tonnes équivalent C02 en 2030. La France entend réduire ses émissions de 50% en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de les abaisser deux fois plus vite qu’aujourd’hui.

Article réalisé avec l’AFP

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