(contenu abonné) Insertion professionnelle, lien social, accès aux services urbains, participation citoyenne : les travaux de l’Impact Tank pour transformer le Grand Paris sont regroupés dans un rapport remis le 27 juin aux pouvoirs publics.
L’Impact Tank rend public mardi 27 juin son nouveau rapport sur l’urbanisme inclusif dans le Grand Paris, le fruit d’un travail de recherche d’une année aux côtés du sociologue et urbaniste Benjamin Pradel et d’une quinzaine de partenaires privés. En septembre 2022, l’Impact Tank et l’Association des Acteurs du Grand Paris, ont lancé aux côtés d’une quinzaine de partenaires publics et privés, un groupe de travail autour des enjeux de l’inclusion dans le Grand Paris. L’objectif ? Identifier des pratiques émergentes et de nouvelles expérimentations et formuler des recommandations concrètes à destination des pouvoirs publics pour décupler l’impact des initiatives contribuant à l’inclusion de toutes et tous. L’Impact Tank a mené une démarche d’analyse des principaux défis liés à l’inclusion au cœur de la fabrique des villes, et de recensement des solutions les plus prometteuses – sur la base de leur mesure d’impact social –, afin de repérer les conditions de leur succès et de leur passage à l’échelle. Neuf initiatives ayant un haut potentiel ont été identifiées dans plusieurs domaines (habitat inclusif et adapté, tiers lieux, participation citoyenne, partage de la voirie, mobilité, architecture inclusive, mixité sociale…).
« L’inclusion dans l’urbanisme apparaît peu à peu à partir des années 2000, et prend le relai de la seule question des quartiers pauvres et des périphéries pour réincarner la ville, en reconnaissant toutes les catégories d’individus qui font la société, et celles qui rencontrent des difficultés d’accès à la ville, en raison de phénomènes de discrimination et d’exclusion. Ces nouveaux travaux de l’Impact Tank ont ainsi permis de consacrer la notion d’urbanisme inclusif et de créer des indicateurs pour mesurer l’impact des actions sur ce thème, qui sera un outil concret à la disposition des entreprises pour initier des démarches de mesure d’impact, et à destination des pouvoirs publics pour piloter l’impact des actions dans la ville », détaille Tony Bernard, directeur général de l’Impact Tank (groupe SOS).
Aussi, le rapport dresse plus de 80 recommandations à destination des pouvoirs publics portées par de nombreux chercheurs académiques, associations, acteurs privés et institutions pour bâtir un urbanisme plus inclusif. Les travaux ont également abouti à la construction d’un référentiel d’indicateurs communs permettant de mesurer l’impact des actions d’inclusion, à la croisée des pratiques observées sur le terrain, et des préconisations du monde de la recherche : un outil concret à la disposition des acteurs privés et associatifs pour initier des démarches de mesure d’impact, convaincre les pouvoirs publics et les financeurs, harmoniser les pratiques et parler un langage commun.
L’Impact Tank a mené une démarche d’analyse des principaux défis liés à l’inclusion au cœur de la fabrique des villes, et de recensement des solutions les plus prometteuses – sur la base de leur mesure d’impact social –, afin de repérer les conditions de leur succès et de leur passage à l’échelle. Au total, neuf initiatives ayant un haut potentiel ont été identifiées dans plusieurs domaines (habitat inclusif et adapté, tiers lieux, participation citoyenne, partage de la voirie, mobilité, architecture inclusive, mixité sociale…), parmi lesquelles : Place des Services, qui propose des espaces d’accueil et d’offre de services et une conciergerie d’hyper-proximité, qui favorise le lien social dans des bas d’immeubles non utilisés ou désaffectés, A Places Égales, visant à favoriser la réappropriation de l’espace public par les femmes, renforcer leur liberté de circuler et permettre une réelle co-construction de l’aménagement de l’espace public avec les habitants, Wesh Grow, qui installe des micro-fermes réparties dans les villes afin de rapprocher les lieux de consommation et de production, pour une alimentation plus durable, Caracol qui lutte contre la vulnérabilité grâce à l’habitat solidaire et coopératif, à travers la mise en place de colocations mixtes et interculturelles et Wake Up Café, qui accompagne des personnes détenues ou sortant de prison vers une réinsertion durable par l’emploi. Dans le Grand Paris, la question de l’impact implique une diversité de nouveaux acteurs privés aux côtés des collectivités locales, et s’inscrit tant dans ses finalités à court et moyen-terme – celui de faire des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 « les Jeux du Grand Paris » par exemple –, que dans ses enjeux à plus long terme, économiques, sociaux et environnementaux : transport (Grand Paris Express), logement (objectif de 70 000 logements dont 30% de logements sociaux), attractivité économique (plusieurs pôles de compétitivité), culture (valorisation des lieux culturels excentrés), gouvernance (Métropole du Grand Paris)…