14/11/2022

Temps de lecture : 2 min

Isère : La piscine Alice Milliat, un modèle de transition énergétique 

Le 5 octobre dernier, la piscine Alice Milliat de Bourgoin Jallieu (Isère) ouvrait ses portes au public. Première de son secteur à obtenir la certification bâtiment à énergie positive (BEPOS), elle fait figure de modèle en matière de transition énergétique.

Le 5 octobre dernier, la piscine Alice Milliat de Bourgoin Jallieu (Isère) ouvrait ses portes au public. Première de son secteur à obtenir la certification bâtiment à énergie positive (BEPOS), elle fait figure de modèle en matière de transition énergétique.

Porté par la communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI) et son président, Jean Papadopoulos, ce projet répond à une double ambition : combler un déséquilibre dans l’offre proposée dans la partie Est du territoire et créer un bâtiment moins énergivore capable d’obtenir la certification BEPOS. 

Et le défi était de taille ! “Une piscine construite il y a 40 ans consomme entre 5 000 et 8 000 kWhep m2/an et une de moins de 15 ans environ 3 300 kWhep m2/an”, rappelle Bruno Palisson, co-fondateur d’Atelier PO&PO, cabinet d’architecte vainqueur de l’appel à projets. La future consommation de la piscine Alice Milliat est, elle, estimée à 2200kWhep m2/an. 

Repenser la consommation énergétique 

Pour arriver à ce résultat, le premier parti pris a été de renoncer à un extérieur et un sauna. “Pour tenir le BEPOS piscine, il ne faut pas d’autres activités qu’un bassin de nage”, confirme l’architecte. Celui-ci pointe également l’isolation du bassin sur ses faces latérales (réduction de 13 % du total des consommations de chaleur), l’installation d’une couverture thermique sur le bassin lorsqu’il est inoccupé (réduction de l’évaporation d’eau de 60% et de 30% des besoins de chaleur du projet) ou encore la mise en place d’un système de ventilation naturelle pour l’été. 

Autre atout majeur, la structure est majoritairement alimentée par les énergies renouvelables. La piscine possède plus de 750m2 de panneaux photovoltaïques installés sur son toit et l’ombrière du parking qui devraient fournir un tiers de ses besoins en électricité. Elle est également raccordée au réseau de chaleur de la commune, alimenté à 80% par des ENR et de récupération EnR&R.

Un nouveau référentiel de certification 

L’ensemble de ces mesures ont permis à ce nouveau complexe d’obtenir la certification BEPOS-Effinergie piscine délivrée par Certivéa. Ce qui était loin d’être évident. 

“Les piscines sont trop énergivores pour être soumises à la réglementation thermique, elles ne pouvaient pas obtenir le label BEPOS tel qu’il existait, précise Bruno Palisson. Il a donc fallu créer un label spécifique pour les piscines”. Un défi qu’Atelier PO&PO a mené avec d’autres experts comme AMOES, Mission H20 et Etamine. “La CAPI a également été très impliquée, précise l’architecte. Elle nous a laissé du temps nécessaire pour ce projet. A elle seule, la certification a nécessité deux ans”. Ce qui a finalement peu ralenti le chantier puisque le projet est sorti de terre en 4 ans.

Le montant des travaux s’est élevé à 8,8 millions d’euros, soit 1,2 million d’euros de plus qu’une piscine classique de même envergure”, reconnaît l’architecte, pour un coût total d’environ 13,5 millions d’euros selon France 3

Anne Taffin

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