Le skipper français Stanislas Thuret vient d’annoncer le 15 février qu’il arrêtait la course au large pour des raisons écologiques. Il explique dans un long post publié sur le réseau social Linkedin qu’en 2023, « la manière de vivre de la course au large et la compétition sont incompatibles avec l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité ». Or son discours -façonné comme une lettre d’adieu- symbolise celui des jeunes générations démissionnaires de notre vieux modèle économique capitaliste individualiste.
Il explique n’avoir « plus envie de compétition sans limite à la performance. Car c’est un non-sens total. Car le prix à payer est lourd ». Il ajoute ne plus vouloir « être tiraillé entre dire qu’il faut changer et changer moi-même ». Il raconte que depuis trois ans et son engagement au sein de l’association La Vague -dont la mission est de rendre la voile de compétition plus durable au niveau environnemental et sociétal- il fait face à « une vérité scientifique dure à entendre et à comprendre. On ne va pas dans la bonne direction ».
Il pointe la définition du bonheur qui n’est pas celle « que l’on veut nous vendre artistiquement, sportivement, économiquement et socialement depuis qu’on est tout petit. » Stanislas Thuret sait que les solutions sont à sa portée : « A nous de réinventer de la joie, de la vie et du collectif », rappelant que nous avons deux choix, « casser le futur ou commencer à le réparer », lui qui vogue désormais sur l’envie de « faire mieux, avec moins, ensemble ».
Stanislas Thuret finit par rappeler que l’art et la culture sont des vecteurs puissants pour forger les imaginaires de demain et que l’on devrait tou-te-s œuvrer aujourd’hui à construire notre futur désirable.