28/01/2025

Temps de lecture : 2 min

« Je suis convaincue que les progrès passeront par des coalitions entre acteurs », Hélène Valade (LVMH, ORSE)

Présidente de l’Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE) et directrice développement environnement du groupe LVMH, Hélène Valade répond à nos questions en rebond de l'actualité.

The Good : Que vous inspire la cérémonie d’investiture de Trump et les gestes d’Elon Musk ?

Je ne suis pas là pour faire de la politique, j’ai coutume de dire que nous jugerons sur les actes. A l’avenir, la transition écologique devra se lire plus encore que par le passé à l’aune de la géopolitique. C’est d’ailleurs l’objet d’un nouveau venu dans le paysage médiatique : la newsletter WARM que le Media 2050Now a lancé la semaine dernière pour décrypter les transitions sous l’angle géopolitique.

The Good : En tant que présidente de l’ORSE, quelle réaction avez-vous concernant les récents propos dans les médias de Valérie Pécresse au sujet de l’Ademe et de Stéphane Séjourné concernant la CSRD ?

L’Ademe est une agence gouvernementale extrêmement utile : si elle n’avait pas existé, les comportements individuels n’auraient pas évolué aussi vite, notamment sur la sobriété énergétique. Tous les acteurs de l’environnement le savent : notre sujet n’est pas figé, il évolue sans cesse, en fonction notamment de la progression des connaissances scientifiques comme de celle de la règlementation. L’adaptation est un défi quotidien, pour l’Ademe comme pour toutes les structures qui ont le courage de s’emparer de cette matière mouvante, qui conditionne pourtant l’avenir de la vie sur la planète.

Quant à la CSRD, sa finalité ne peut être remise en cause : jauger de la performance d’une entreprise selon deux types de critères à la fois financier et extra-financier est une nécessité pour faire reculer les limites planétaires. Car il n’y aura pas d’entreprises gagnantes dans un monde en surchauffe et en stress hydrique.  En revanche à nous acteurs de la RSE de proposer une « jurisprudence » de sa mise en œuvre à partir de la synthèse des premiers exercices sur 2024 : c’est ce que l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises) proposera au printemps prochain.

The Good : Vous co-organisez avec The Good la matinée de conférences The Good Forum LUXE le 5 février prochain à l’auditorium du journal Le Monde à Paris. La thématique de cette matinée porte sur les coalitions des entreprises du luxe au service du bien commun et de la planète : pourquoi ce thème vous tient particulièrement à cœur ?

Aucun acteur économique ne peut relever seul le défi environnemental. Je suis convaincue que les progrès passeront par des coalitions entre acteurs : dès lors qu’elles se forment pour résoudre des problèmes concrets, elles peuvent être d’une grande efficacité. Coalitions entre entreprises, ou alliances avec des ONG ou des Institutions scientifiques, ou encore avec les agriculteurs, les fournisseurs ou d’autres parties prenantes : elle peuvent être multiformes, mais leur point commun est de définir un enjeu concret et de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour identifier et déployer les solutions. LVMH en a fait sa ligne de conduite en lançant l’initiative Joining Forces, pour favoriser les collaborations et les synergies à toutes les échelles, au sein de ses 75 Maisons, et avec les acteurs externes. En tant que leader du luxe, nous nous devions de contribuer à rendre visibles ces coalitions et nous sommes heureux que The GOOD en ait fait le thème central de son évènement !

Inscrivez-vous au The Good Forum Luxe ici : https://www.thegood.fr/the-good-forum-luxe-durable/

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