20/11/2023

Temps de lecture : 3 min

« La population est très réceptive aux actions en faveur des transitions écologiques », Jérôme Dubost (maire de Montivilliers)

(contenu abonné) Montivilliers (76), commune de 16 000 habitants située à la pointe de la Seine-Maritime, et deuxième ville de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, jouit d’un joli...

(contenu abonné) Montivilliers (76), commune de 16 000 habitants située à la pointe de la Seine-Maritime, et deuxième ville de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, jouit d’un joli patrimoine naturel et paysager qu’elle compte bien préserver. Avec son équipe, le premier édile, Jérôme Dubost, a bâti un plan d’action sur quatre ans.

The Good : Comment pensez-vous concilier développement économique et préservation de l’environnement ?

Jérôme Dubost : Labellisée « territoire engagé pour la nature » depuis 2020, la Ville a récemment élaboré un plan d’action de 4 ans au titre de « Territoire engagé Climat Air Energie ». Dans ce cadre, elle va initier, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, un groupe de travail sur la zone d’activité de la Belle Etoile afin d’échanger avec les entreprises autour de thématiques comme la maîtrise des consommations d’énergie, le développement des énergies renouvelables, l’économie circulaire, le numérique responsable ou encore la gestion des espaces extérieurs, les équipements… En 2024, douze chefs d’entreprises seront reçus par la Ville afin de trouver les meilleures modalités collectives pour poursuivre les échanges.

The Good : Vous êtes également très engagé en faveur des mobilités douces.

Jérôme Dubost : Depuis 2020, plusieurs actions ont été engagées en faveur du développement des mobilités douces. Nous pouvons citer pour commencer l’installation, dans l’ancienne gare, propriété de la Ville, de l’association La Roue Libre qui propose un atelier de réparation et d’autoréparation de vélo. Il y a également eu une série d’ateliers citoyens pour co-construire la mise en conformité des rues avec la règle du double-sens cyclable, qui existe dans les faits depuis plus de 10 ans mais pour lequel Montivilliers avait un peu de retard. Cela a permis de prendre un arrêté et, en lien avec la Communauté urbaine, compétente pour la voirie depuis 2019, de déployer la signalisation.

Toujours avec la Communauté urbaine, nous avons créé des pistes cyclables pour relier certaines villes voisines, comme Octeville-sur-Mer et Fontaine-la-Mallet, pour permettre aux cyclistes de se déplacer de manière sécurisée. Nous avons également pris des mesures en interne, en limitant la flotte de voiture thermique et en permettant aux agents d’utiliser des vélos électriques pour leurs déplacements professionnels.

The Good : A quelles difficultés avez-vous été confronté dans le cadre de ce projet ? La population y adhère-t-elle ?

Jérôme Dubost : La mise en place de la signalétique liée au double-sens cyclable peut rencontrer l’incompréhension de certains habitants qui semblent découvrir la réglementation avec la mise en place d’une signalisation essentielle pour la sécurité des cyclistes. Mais dans l’ensemble, la population est très réceptive aux actions en faveur des transitions écologiques. Cette priorité était au cœur du projet que nous avons porté devant les habitants lors des élections en 2020. Certes, le sujet a mis du temps à s’imposer dans l’espace public mais aujourd’hui tout le monde ou presque est conscient que la question nous concerne toutes et tous et qu’il est absolument nécessaire de changer notre façon de vivre, de consommer, de nous déplacer.

The Good : Quelles sont les prochaines étapes de votre travail sur les mobilités douces et comprendront-elles des appels d’offres susceptibles d’intéresser le tissu économique local ?

Jérôme Dubost : Le plus grand projet d’envergure en faveur des mobilités sera la construction du nouveau quartier. En effet, situé entre les hameaux de Réauté et Fréville, ce nouveau quartier, principalement à vocation d’habitat, comptera au maximum 500 logements afin de restituer des hectares à l’agriculture. La Ville vise la mise en place du Label Habitat et Qualité de vie qui met notamment les transitions écologiques, dont les mobilités douces et actives, au cœur du projet d’aménagement. La réalisation de ce nouveau quartier sera concédée à un aménageur qui, dans 3 ans, débutera de nombreux appels d’offres de travaux et d’équipements. Ce nouveau quartier représente un vrai défi avec et pour les futurs habitants qui pourront aussi profiter de l’arrivée en 2027 du tramway qui reliera Montivilliers et Le Havre en moins de 25 minutes.

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