18/02/2025

Temps de lecture : 2 min

Lancement de l’Observatoire mondial sur l’impact environnemental de l’IA

L’Ecole normale supérieure, l’Institut IA & Société et Capgemini annoncent l'ouverture d'un Observatoire mondial sur l’impact environnemental de l’IA.

Avec le soutien de Capgemini, l’Institut IA et Société, l’Ecole normale supérieure (ENS-PSL) et la Fondation de l’ENS lancent un Observatoire dédié à l’analyse des impacts environnementaux de l’Intelligence Artificielle (IA) à toutes les étapes de son cycle de vie (entraînement, ajustement, inférence et fin de vie) et à leur mitigation. Cet Observatoire a pour ambition d’établir une méthodologie solide et partagée pour promouvoir des pratiques durables d’utilisation de l’IA. « Cet Observatoire en est le pont, et s’inscrit dans notre démarche de proposer des solutions éclairées aux institutions publiques et privées concernant l’intelligence artificielle et son impact » ajoute Marc Mézard, président de l’Institut IA et Société.

L’Observatoire mondial sur l’impact environnemental de l’IA vise à répondre à ces enjeux. Il a vocation à réunir une communauté multi-acteurs d’experts internationaux (monde académique, entreprises, et société civile), et contribuera à :
• Etablir une méthodologie solide et partagée, pour mesurer l’impact environnemental des technologies d’IA ;
• Créer une base de données mondiale, en accès libre, à laquelle les développeurs et les chercheurs en IA pourront contribuer avec des données sur la performance environnementale de leurs modèles, favorisant ainsi la transparence et la collaboration entre les industries et le monde de la recherche ;
• Promouvoir des pratiques d’IA durables ;
• Fournir des analyses stratégiques et diffuser les connaissances ;
• Réunir les parties prenantes clés.

L’adoption massive de l’IA, et notamment de l’IA générative, a généré d’immenses opportunités dans divers secteurs. Néanmoins, les puissances de calcul croissantes requises par ces nouveaux usages entraînent une augmentation de son empreinte environnementale (en matière de consommation d’énergie et d’eau, ainsi que d’empreinte carbone), rendant nécessaire une évaluation systématique de son impact et la mise en place de mesures pour l’atténuer. « A l’ENS-PSL, nous croyons fermement que la recherche et l’action sont indissociables afin de pouvoir créer un impact positif sur nos sociétés », explique Anne Bouverot, présidente du Conseil d’Administration de l’ENS-PSL.

Un article récent des équipes R&D de Capgemini montre que les grands modèles d’IA générative consomment 4 600 fois plus d’énergie que les modèles traditionnels et que, dans le scénario le plus élevé, l’usage d’électricité lié à l’IA pourrait être multiplié par 24,4 d’ici 2030. La mitigation de cet impact environnementale dans les prochaines années requerra un effort coordonné de tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’IA.[1] « Aujourd’hui, les entreprises sont à la recherche de gains d’efficacité, or les très grands modèles d’IA entraînent non seulement une empreinte environnementale importante, mais aussi des coûts plus élevés, déclare Etienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent France. Pour exploiter la puissance de cette technologie de manière responsable, il est indispensable de mettre en place des méthodologies claires et transparentes, et de travailler auprès de tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’IA. »

  1. “Exploring the sustainable scaling of AI dilemma: A projective study of corporations’ AI environmental impacts”, C. DESROCHES, M. CHAUVIN, L. LADAN, C. VATEAU, S. GOSSET, P. CORDIER, janvier 2025

Allez plus loin avec The Good

The Good Newsletter

LES ABONNEMENTS THE GOOD

LES ÉVÉNEMENTS THE GOOD