Une économie qui se dématérialise, des inégalités qui s’aggravent
A l’heure des « smart cities » et de l’émergence des technologies en ligne, le numérique occupe une place prépondérante dans l’économie. La maitrise des outils informatiques, devient un prérequis pour occuper la majorité des emplois dans le tertiaire et le secondaire. Selon la Banque mondiale, l’économie numérique représente 15,5 % du PIB mondial et a augmenté deux fois et demi plus vite que le PIB mondial au cours des 15 dernières années
Dès lors, l’inclusion numérique revêt un enjeu économique et social considérable car cette digitalisation de tous les secteurs de production, des économies du quotidien et des services publics peut amplifier les inégalités en termes d’accès à l’emploi, aux biens et services, mais également à des droits essentiels tels que les minimas sociaux, la santé et l’éducation.
A ce jour, malgré une volonté de démocratisation du numérique par les pouvoirs publics, on assiste alors à une marginalisation des publics vulnérables, qui rappelle le lien étroit entre la question de l’inclusion numérique et celle de l’inclusion sociale.
Voilà pourquoi l’IMPACT TANK, premier think tank dédié à l’économie à impact positif, à l’initiative du GROUPE SOS et de quatre universités (Sciences Po, Sorbonne Université, Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris Dauphine – PSL), mobilise un collectif de l’inclusion numérique dans le cadre de son groupe de travail. Il réunit une coalition de chercheurs et d’acteurs publics, privés et associatifs : Social Builder, Orange, Reconnect, MAIF, Konexio, La Poste, Accenture, Mednum et HP France et Julhiet sterwen dans le but de définir les clés de succès des initiatives d’inclusion numérique mises en œuvre en France depuis plus de 20 ans et fournir un rapport de recommandations concrètes aux pouvoirs publics.
Une démarche inédite qui se distingue par son approche multidimensionnelle
Fédérer, c’est le parti-pris du groupe de travail de l’IMPACT TANK qui recense et rassemble les initiatives d’inclusion numérique autour d’un référentiel commun de mesure d’impact.
Cette approche innove en permettant de concevoir tous les enjeux de l’inclusion numérique – en réponse à la fois aux inégalités matérielles d’accès et les inégalités d‘usages, de compétences et de pratique – à savoir : la réduction des inégalités et l’accès aux droits, la capacitation citoyenne, la réduction de la pauvreté, la santé, l’éducation, l’accès aux services financiers et assurantiels, la culture numérique, l’autonomisation et confiance en soi, le lien social, l’insertion professionnelle dans l’emploi durable et l’entrepreneuriat.
Les bénéfices réels des solutions générées auprès des publics fragiles méritent d’être mesurés pour comprendre comment les actions de médiation numérique portent concrètement leurs fruits auprès des bénéficiaires et proposer de nouvelles pratiques, notamment en termes d’autonomisation dans leur quotidien. C’est une manière de remettre au centre de l’inclusion numérique la perspective des publics ciblés.
Le défi est de créer une passerelle entre les mondes de la recherche, des acteurs de terrain publics et privés, et des décideurs politiques, afin que l’ensemble des enseignements issus des innovations sociales, leurs résultats et les leviers de leur diffusion à grande échelle soient transformés en prises de décision et actions opérationnelles pour une société à la fois connectée et inclusive.
