Le Label Bio Équitable en France maintient le cap en 2023 et reste positif pour 2024

Alors que les ventes de produits issus du commerce équitable restent stables en 2023, comme le révèle le dernier Observatoire du commerce équitable qui vient d’être publié, le Label Bio Équitable en France parvient lui aussi à maintenir le cap.

Avec une croissance de son chiffre d’affaires de 2 % en 2023, le label Bio Equitable constate l’attachement des Français à une production de qualité et de proximité. De quoi ouvrir des perspectives positives à l’agriculture bio paysanne, un modèle apte à relever les enjeux de demain.

Bio Équitable en France consolide sa croissance

Malgré deux années de forte infla7on et de baisse des dépenses alimentaires des Français, l’ac7vité du label Bio Équitable en France, dont les produits sont 100 % origine France et issus de relations commerciales durables, poursuit sa progression en 2023.


Forte de ses 5 000 fermes paysannes et 61 entreprises de la bio, l’association a enregistré un chiffre d’affaires de 127 millions d’euros (vs 125 millions en 2022). Elle soutenait l’année dernière 131 filières équitables, poursuivant ainsi le développement des productions bio françaises, aussi bien végétales (fruits, légumes, céréales, légumineuses) qu’animales (lait, viande, œufs, miel) sur le territoire. Enfin, 655 références labellisées Bio Équitable en France étaient commercialisées fin 2023.

« Le contexte économique instable a nettement freiné notre dynamique mais nous voyons enfin le bout du tunnel. La croissance reprend fortement en ce début d’année 2024. Nous sommes convaincus que la consommation de produits bio et issus du commerce équitable est une tendance de fond qui va s’installer dans la durée. L’agriculture bio paysanne est le seul mode de production qui garantit un respect scrupuleux de l’environnement, des producteurs et de la santé des consommateurs. Et le commerce équitable est le meilleur outil pour la soutenir », commente Vincent Rousselet, directeur de Bio Équitable en France.

Une démarche alignée avec les grands défis de l’agriculture

Ces résultats positifs laissent entrevoir de belles perspectives pour 2024 : le label prévoit de développer son volume de vente, porté aussi par la forte demande de la restauration collective pour les produits bio et équitables dans le cadre de la loi Egalim. Par ailleurs, selon l’association, la récente crise agricole a permis d’éclairer les consommateurs sur
les enjeux de l’agriculture et sur la nécessité de soutenir les producteurs français, en passant notamment par des achats qui font sens. En témoigne la reprise des ventes de produits bio et issus du commerce équitable à la suite de cette crise.


Déterminée à apporter une réponse aux défis liés à l’alimentation, qu’ils soient sociétaux,
environnementaux ou économiques, Bio Équitable en France construit au quotidien, et ce depuis sa création en 2020, un modèle de commerce équilibré et juste pour les producteurs. Elle défend une agriculture bio paysanne, vertueuse pour les paysans, la planète et le consommateur.

« L’agriculture bio paysanne relèvera les défis de demain. D’abord, parce que le commerce équitable a pour vertu de donner accès aux Français à un mode de consommation responsable. Non seulement, au bénéfice de leur santé, grâce à des ingrédients de qualité, traçables et qui ne souffrent d’aucun traitement chimique. Mais également, parce qu’il ouvre une voie vers la justice sociale et la transition agro-écologique. Car les revenus des producteurs et la transition environnementale sont deux enjeux liés. Notre label privilégie des pratiques respectueuses de la biodiversité, en capacité de faire face aux enjeux de dérèglement climatique, de perte de fertilité des sols et de gestion de l’eau. Et nous sommes convaincus que cette démarche est déterminante pour proposer, aux prochaines générations d’agriculteurs, un modèle attractif et désirable. Un modèle dans lequel ils vivent de leur métier, qui donne du sens à leur travail, et qui offre aux consommateurs un moyen de se réapproprier leur alimentation », ajoute Vincent Rousselet.

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