« Ce qui est très important pour nos Français est qu’on est attaché à la bagnole, on aime la bagnole, et moi je l’adore », a souligné le président Macron à l’occasion de l’annonce de sa planification écologique. Développement durable peut-être mais pas question de froisser. Peu importe l’impact négatif de la production massive de voitures électriques, il a assuré que la France pourra en produire sur son sol au moins un million d’ici la fin du quinquennat. Il y a la question notamment des métaux rares nécessaires à la production des batteries et leurs conditions d’extraction. Sur ce point, le président a confirmé « un grand inventaire de ressources minières » en France, car elles sont « nécessaires à la transition écologique », notamment pour trouver des métaux alimentant les batteries électriques. « On doit disposer d’une carte précise des ressources en matière de lithium, de cobalt qui se trouvent sur notre territoire », a indiqué Macron en précisant qu’il allait falloir aussi « regarder précisément les gisements d’hydrogène naturel qui pourraient jouer un rôle majeur pour produire cette énergie du futur ».
Il a aussi annoncé vouloir « réindustrialiser par l’écologie », je cherche encore ce que peut cela peut bien vouloir signifier. Peut-être voulait-il dire « réindustrialiser pour l’écologie ou grâce à l’écologie ?». Il a parlé d’« écologie créatrice de valeur économique », c’est peut-être ça. Le président a souligné le besoin de « développer des filières industrielles sur notre sol et d’avoir une stratégie du made in Europe » pour mettre fin à « notre dépendance » aux énergies fossiles dont il a estimé le prix à « 120 milliards d’euros par an » pour la France. Il a par ailleurs formulé le souhait de sortir du charbon d’ici 2027, provoquant la colère de Greenpeace qui a rappelé que cette promesse avait déjà été formulée par Macron lors de son premier mandat, et qu’il aurait été plus « ambitieux et précurseur » selon l’ONG d’« annoncer des dates de sortie du pétrole et du gaz fossile ».
Encore des belles promesses. Est-ce vraiment suffisant à l’heure de l’urgence climatique ?