En lisant le livre d’Audrey Boehly, « Dernières limites : apprendre à vivre dans un monde fini » paru le 22 mars 2023 aux éditions Rue de l’échiquier, je me suis demandée si nous n’étions pas – pour la plupart d’entre nous – entrés dans une nouvelle ère de la maturité. Le titre d’Audrey le souligne « Apprendre à vivre dans un monde fini ». Comme si nous découvrions (enfin) que la planète sur laquelle nous (humains) évoluons depuis quelques milliers d’années, était pourvue de ressources limitées. J’entends déjà mes oreilles siffler « bien sûr que non, nous le savions déjà !!». Et pourtant, donc, nous n’avons « rien » fait.
Étions-nous alors dans notre phase adolescente, consciente des dangers et de nos bêtises, mais aveuglés par nos plaisirs égoïstes et notre but d’être heureux à tout prix en possédant tout et n’importe quoi ?
Il est intéressant de constater qu’après cette ère « post-pubère », nous nous réfugions dans les livres de « développement personnel », où l’introspection rejoint l’état de conscience du monde réel dans lequel nous vivons et surtout grâce à qui nous vivons. Certain-e-s – appelé-e-s écoanxieu-x-ses- en souffrent plus que d’autres, dévorant sûrement à leurs heures perdues des livres sur le « lâcher-prise ».
Faut-il alors -comme le font certain-e-s- faire l’autruche et poursuivre sa vie consumériste individualiste en prônant la liberté envers et contre tous comme chemin ultime vers le bonheur d’exister ? Ou faut-il, de manière « responsable » donc adulte, accepter l’imperfection du genre humain et vivre avec, mais surtout prendre du plaisir à se relever les manches pour réparer nos erreurs passées et assurer ensemble la survie de notre espèce ? Ma génération n’est pas mieux ni meilleure que les précédentes, elle est juste plus consciente, plus mature et plus solidaire.